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Le modèle social français est à la fois une fierté nationale et un casse-tête budgétaire. Plus de 57% du PIB part chaque année en dépenses publiques, dont plus de 40% pour la protection sociale. Cette générosité repose sur une quadruple équation : croissance, productivité, dette… et désormais, quantité de travail. Aucun levier ne suffit seul. Tous sont sous tension.

Une croissance trop molle


Après une croissance de seulement +0,7% en 2024, les prévisions pour 2025 ne dépassent pas +0,9%. Les grandes puissances européennes sont à la peine, freinées par l’inflation persistante, le coût de la transition énergétique et la faiblesse de la demande mondiale. Or, sans création de richesse, le financement par répartition du modèle social se grippe.

Productivité : le moteur grippé

Autrefois facteur discret mais puissant, la productivité stagne. Les gains horaires sont tombés sous 1% par an. La désindustrialisation, la faible diffusion des technologies de rupture, l’organisation du travail éclatée en télétravail ou en sous-emploi partiel affaiblissent la dynamique collective. Produire autant avec moins, voire avec les mêmes, devient un mythe tenace.

La dette, une impasse à découvert

La dette publique atteint 113% du PIB début 2025, et le déficit reste au-dessus de 5,5%. Les taux d’intérêt pèsent de plus en plus lourd dans le budget de l’État : plus de 60 milliards d’euros par an, soit autant que l’Éducation nationale. La dette ne peut plus être un substitut permanent à la croissance ou à l’effort collectif. Elle fragilise la souveraineté économique.

Travailler davantage : le tabou qui tombe

Reste le volume de travail. Une personne en emploi travaille en moyenne 1 500 heures par an en France, bien en dessous de la moyenne OCDE. Moins d’heures, moins d’actifs, plus de retraités : l’équation devient explosive. La réforme des retraites de 2023 a relevé l’âge légal à 64 ans, mais cela reste insuffisant si le taux d’emploi des seniors (les 55-64 ans par convention) stagne à 57%, loin des 73% allemands.

Retraites : l’angle mort du débat

La France consacre 14% de son PIB aux retraites, un record en Europe. La Cour des comptes a tiré la sonnette d’alarme en avril 2025 : sans relèvement de la durée de cotisation, sans incitation forte au travail des seniors, le système ne tiendra pas. Travailler plus longtemps n’est plus un choix individuel, c’est une condition de survie collective.

L’effort ou le renoncement ?

Le modèle social français ne peut plus vivre d’héritage, d’illusions ou d’endettement. Il devra vivre d’effort : produire, innover, contribuer — et oui, travailler davantage, plus longtemps et plus efficacement. Sinon, il faudra en assumer le démantèlement.


Publié le lundi 28 avril 2025 . 2 min. 51

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