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C’est un véritable « baby crash » qui se prépare pour la France cette année. En décembre 2020, soit 9 mois après le début du premier confinement, le nombre de naissances a été inférieur de 7,3% à celui de décembre 2019, celui de janvier 2021 en baisse de plus de 13% par rapport au même mois de l’année précédente et la tendance s’est confirmée en février. Elle devrait, en outre, se poursuivre au cours des prochains mois avec une crise sanitaire qui s’étire et qui prolonge d’autant les difficultés économiques.


Les crises reportent les naissances


Les spécialistes ont en effet peu de doute sur le lien étroit entre les conséquences économiques de la pandémie et la faiblesse actuelle du nombre de nouveau-nés. La montée des inquiétudes, les doutes sur l’avenir provoqué par les périodes de crise s’accompagnent en effet traditionnellement d’un recul de la natalité comme ce fut le cas après le 1er choc pétrolier de 1973, mais aussi après la crise de 1993 ou bien encore à la suite de la grande récession de 2009 et des crises à répétition qui ont suivi. Avec en plus pour la période actuelle des facteurs spécifiques liés 1) à la fermeture lors du 1er confinement des centres de procréation médicalement assistée qui sont à l’origine de 3% des naissances en France chaque année ou 2) aux craintes de la transmission du virus de la mère à l’enfant (ce que l’on sait maintenant être des cas extrêmement rares).
Mais une crise ne stoppe pas les naissances, elle les reporte. Il devrait donc y avoir tôt ou tard une forme de rattrapage, même si aucun boum n’est à attendre. Non pas que ceux qui projetaient d’agrandir leur famille vont abandonner leur projet, mais le nombre de nouveau-nés s’inscrivait déjà sur une pente descendante depuis 2015, quelle que soit la conjoncture. Par rapport aux standards de la fin des années 2000 et du début des années 2010, il manque désormais environ 75 000 nourrissons par an.


Chute des naissances des années 80/90 et augmentation de l’âge moyen de la 1ère maternité


Pour certains, c’est la marque des échecs à répétition des politiques familiales ce qui ne cadre pas avec les faits. Il faut trouver autre chose :


1. Le premier élément à intégrer dans l’équation est celui de l’évolution du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants. Le taux de fécondité dépend, en effet, de l’âge et il est à son apogée entre 25 et 34 ans. En grossissant à peine le trait, le suivi du nombre de femmes âgées de 20 à 44 ans donne donc un très bon aperçu de l’évolution du nombre de mères potentielles. Et il a sacrément baissé, passant de plus de 11 millions au début des années 90 à à peine plus de 10 aujourd’hui. C’est de la simple mécanique : le nombre de naissances a beaucoup diminué dans les années 80 jusqu’en 1994 où il descend à un plus bas depuis 1946, et ce sont ces générations qui arrivent maintenant à l’âge de procréer. Pour le rebond du nombre de naissances, il faudra donc attendre quelques années. Il arrivera au moment où les générations nombreuses nées à la fin des années 90 et au début des années 2000 seront en âge d’avoir des enfants.


2. Deuxième facteur à prendre en compte : les femmes retardent leur première maternité. Elles ont leur premier enfant vers 28,5 ans, quand leurs mères ont eu le leur vers 25 ans. Les enfants suivants sont retardés d’autant et l’âge moyen à la maternité pour l’ensemble des naissances, que les enfants soient le premier de leur mère ou non, ne cesse de s’élever pour atteindre 30,8 ans en 2020, soit deux ans de plus par rapport à 1994. Cet allongement déprime mécaniquement l’indicateur de fécondité. Les femmes qui s’apprêtent à avoir un enfant attendent pour l’avoir alors que leurs aînées l’avaient déjà eu. Le nombre total de naissances au cours d’une année est d’autant diminué.


Le recul actuel du nombre de naissances s’inscrit dans un contexte de baisse continue de la natalité depuis plusieurs années liée à l’arrivée à l’âge d’avoir des enfants de générations creuses et de l’augmentation de l’âge moyen de la première maternité. Au-delà d’un petit soubresaut post-pandémie, il y a donc à court terme un côté irréversible à la baisse des naissances en France.


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