Noir c’est noir. Pas tout à fait. Voici 5 bonnes raisons de ne pas totalement d’espérer de l’économie française en 2025.
Premier motif valable : l’inflation se replie, le pouvoir d’achat respire. Depuis février dernier, la hausse des prix est passée sous la barre des 1%, une première depuis la crise-Covid. Portée par la baisse des prix de l’énergie, notamment des produits pétroliers, mais aussi par les pressions déflationnistes venue de Chine, la tendance devait se confirmer.
Résultat : l’inflation devrait se limiter à 1,1% en moyenne sur l’ensemble de l’année (contre 2% en 2024). De quoi redonner un peu d’oxygène aux ménages. Le pouvoir d’achat progresserait de 0,5 % selon notre scenario. Après +1,9% en 2024, ce n’est pas spectaculaire, certes, mais c’est un soutien crucial dans une économie à la peine.
Autre facteur de soulagement : l’énergie moins chère offre un bol d’air bienvenu. Le prix de l’électricité reflue celui du pétrole aussi. Pour ce dernier, sont cause pêle-mêle : les craintes sur la croissance mondiales et ses conséquences sur la demande de brut, l'offensive énergétique américaine (« drill, baby, drill »), et un assouplissement des quotas de production par l’OPEP+.
Bref, le marché mondial devrait être en excès d’offre cette année. Le prix du baril de Brent a quasiment perdu 20 dollars depuis le début de l’année, et devrait s’établir à 72 en moyenne sur l’ensemble de l’année, en recul de 10% sur 2024.
Pour les entreprises, c’est une baisse directe des coûts de production – un levier crucial pour les secteurs électro-intensifs. Pour les ménages, c’est une facture énergétique un peu plus légère. Un sacré soulagement pour les foyers les plus modestes, ceux qui consomment l’essentiel de leurs revenus. Certains segments de la consommation pourraient en bénéficier
Troisième lueur d’espoir : la BCE desserre l’étau. La Banque centrale européenne a entamé une détente monétaire prudente mais bien réelle. Le taux directeur a été abaissé, ce qui desserre un peu la pression sur les crédits immobiliers et à l’investissement. En 2025, le coût de la dette baisserait légèrement, et cette dynamique pourrait s’amplifier en 2026. Une perspective qui redonne de l'air aux entreprises les plus endettées.
Autre note positive : l’Allemagne relance, la France exporte. Le gouvernement allemand va injecter 1 000 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser ses infrastructures et renforcer sa défense. Les premiers effets de cette relance devraient se faire sentir dès 2025. Pour les entreprises françaises tournées vers le pays — biens d’équipements, chimie, services industriels — c’est une opportunité de rebond. Relancées, les exportations françaises vers l’Allemagne pourraient s’accroître de 2 à 3%, selon nos estimations avec à la clé une réduction de notre déficit bilatéral.
Enfin dernier argument : il y aura des créneaux à saisir sur les marchés mondiaux. L’effet boomerang de la guerre commerciale américano-chinoise crée des brèches. Les produits chinois, fortement taxés par les États-Unis, laissent un vide. Les entreprises françaises peuvent gagner des parts de marché aux USA. Côté Chine, même logique : les exportateurs français peuvent profiter de la chute des livraisons américaines.
L’économie française ne brillera pas en 2025. Mais elle ne sombre pas non plus. Sous les vents contraires de la géopolitique, elle trouve encore des appuis. Faibles, mais réels. À condition de savoir les activer.
Premier motif valable : l’inflation se replie, le pouvoir d’achat respire. Depuis février dernier, la hausse des prix est passée sous la barre des 1%, une première depuis la crise-Covid. Portée par la baisse des prix de l’énergie, notamment des produits pétroliers, mais aussi par les pressions déflationnistes venue de Chine, la tendance devait se confirmer.
Résultat : l’inflation devrait se limiter à 1,1% en moyenne sur l’ensemble de l’année (contre 2% en 2024). De quoi redonner un peu d’oxygène aux ménages. Le pouvoir d’achat progresserait de 0,5 % selon notre scenario. Après +1,9% en 2024, ce n’est pas spectaculaire, certes, mais c’est un soutien crucial dans une économie à la peine.
Autre facteur de soulagement : l’énergie moins chère offre un bol d’air bienvenu. Le prix de l’électricité reflue celui du pétrole aussi. Pour ce dernier, sont cause pêle-mêle : les craintes sur la croissance mondiales et ses conséquences sur la demande de brut, l'offensive énergétique américaine (« drill, baby, drill »), et un assouplissement des quotas de production par l’OPEP+.
Bref, le marché mondial devrait être en excès d’offre cette année. Le prix du baril de Brent a quasiment perdu 20 dollars depuis le début de l’année, et devrait s’établir à 72 en moyenne sur l’ensemble de l’année, en recul de 10% sur 2024.
Pour les entreprises, c’est une baisse directe des coûts de production – un levier crucial pour les secteurs électro-intensifs. Pour les ménages, c’est une facture énergétique un peu plus légère. Un sacré soulagement pour les foyers les plus modestes, ceux qui consomment l’essentiel de leurs revenus. Certains segments de la consommation pourraient en bénéficier
Troisième lueur d’espoir : la BCE desserre l’étau. La Banque centrale européenne a entamé une détente monétaire prudente mais bien réelle. Le taux directeur a été abaissé, ce qui desserre un peu la pression sur les crédits immobiliers et à l’investissement. En 2025, le coût de la dette baisserait légèrement, et cette dynamique pourrait s’amplifier en 2026. Une perspective qui redonne de l'air aux entreprises les plus endettées.
Autre note positive : l’Allemagne relance, la France exporte. Le gouvernement allemand va injecter 1 000 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser ses infrastructures et renforcer sa défense. Les premiers effets de cette relance devraient se faire sentir dès 2025. Pour les entreprises françaises tournées vers le pays — biens d’équipements, chimie, services industriels — c’est une opportunité de rebond. Relancées, les exportations françaises vers l’Allemagne pourraient s’accroître de 2 à 3%, selon nos estimations avec à la clé une réduction de notre déficit bilatéral.
Enfin dernier argument : il y aura des créneaux à saisir sur les marchés mondiaux. L’effet boomerang de la guerre commerciale américano-chinoise crée des brèches. Les produits chinois, fortement taxés par les États-Unis, laissent un vide. Les entreprises françaises peuvent gagner des parts de marché aux USA. Côté Chine, même logique : les exportateurs français peuvent profiter de la chute des livraisons américaines.
L’économie française ne brillera pas en 2025. Mais elle ne sombre pas non plus. Sous les vents contraires de la géopolitique, elle trouve encore des appuis. Faibles, mais réels. À condition de savoir les activer.
Publié le mercredi 30 avril 2025 . 3 min. 38
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