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Et si Trump détenait l’arme fatale contre Poutine ? Pas une arme de guerre, pas une énième salve de sanctions commerciales que Moscou a toujours su contourner, mais en provoquant un contre-choc pétrolier qui assécherait les recettes pétrolières du pays. Le nouveau président américain a décrété « l’état d'urgence énergétique », qui vise à booster la production américaine d'hydrocarbures pour diminuer le coût de l'énergie. L’objectif : « remplir les réserves stratégiques » et « exporter l'énergie américaine dans le monde entier ». Forer sans relâche, forer plus fort pour sortir de terre trois millions de barils en plus par jour, une performance exceptionnelle, jamais réalisée depuis l’essor du pétrole de schiste sous Obama, essor qui s’est poursuivi jusqu’à la crise sanitaire. Depuis, la progression est devenue plus chaotique.


La stratégie des majors américaines et ses défis


D’après les spécialistes, produire plus est techniquement possible, mais il n’existe pas de compagnie pétrolière nationale aux États-Unis à qui l’injonction peut être donnée de le faire. Il faudra convaincre les dirigeants des compagnies américaines. Toutefois, si certains doutent de leur volonté, il est bon de rappeler qu’ExxonMobil, Chevron, Marathon Petroleum ou ConocoPhillips concentrent désormais leurs moyens sur l’Amérique du Nord. Face à cette offensive, il faudra compter sur la réaction des membres de l’OPEP et de ses alliés, dont la Russie, qui se sont engagés depuis 2022 dans une politique de contingentement de leur offre pour soutenir les cours. Repoussée en décembre dernier pour la 3? fois, la fin rapide de la politique des quotas est cependant une hypothèse qui prend de l’épaisseur : c’est une stratégie coûteuse, voire contre-productive, car les efforts du cartel profitent à l’offre non-OPEP qui se déploie à des prix élevés sans être contrainte par ces restrictions de production.


Les tensions sur le marché pétrolier mondial


La pression est mise par les majors étrangères qui ont investi dans les pays de l’OPEP. Donald Trump, lors du forum de Davos, a exhorté les pays de l’OPEP, notamment l’Arabie saoudite, à faire baisser les prix en augmentant leur production. Sur un marché où l’offre mondiale devrait déjà surpasser la demande de près d'un million de barils par jour, l’ajout d’une production significative entraînera une chute des cours. Jusqu’où ? Les années 2015-2016 sont instructives : au boum de la production américaine, l’OPEP emmenée par l’Arabie saoudite avait alors répondu par l’inondation du marché de son brut dans l’espoir de tuer dans l’œuf la renaissance de la production sur le sol américain. Les cours s’effondrent et touchent un plancher à moins de 30 dollars le baril, avant que Riyad change de fusil d’épaule. Ce n’est évidemment pas le scénario retenu, mais les cours ont rapidement reculé à la suite des déclarations de Donald Trump.


Une économie russe sous pression


Or, bien qu’en diminution, les recettes pétrolières et gazières représentaient encore près de 30% des recettes totales du budget fédéral russe en 2023. Une manne indispensable pour financer à la fois l’effort de guerre, qui sollicite énormément l’appareil productif, distribuer des prestations sociales en soutien au pouvoir d’achat et des subventions aux entreprises. Malgré 15 000 sanctions et restrictions imposées à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, l’économie du pays n’a pas flanché. Les sanctions ont ralenti sa croissance, mais elles n’ont pas suffi à faire plier Moscou. Un contre-choc pétrolier, en revanche, pourrait s’avérer beaucoup plus efficace.


Publié le mardi 28 janvier 2025 . 3 min. 19

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