Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

En 2015, la France a consacré un peu moins de 30 milliards d’euros à l’enseignement supérieur. Il s’agit ici de la « dépense intérieure d’éducation » soit toutes les dépenses engagées par l’Etat, mais aussi les collectivités territoriales, les ménages et les entreprises pour les activités d’éducation au sens large qui intègrent donc aussi toutes les dépenses extra-scolaires comme l’hébergement, la restauration, les fournitures, etc. 30 milliards d’euros, cela représente 20% des dépenses totales d’éducation et près de 1,4% du PIB. Depuis 1980, ces dépenses se sont envolées de 156% en euros constants (soit une multiplication par 2,5 environ). C’est bien plus rapide que le PIB. En d’autres termes, l’effort financier consacré au supérieur s’est nettement intensifié au fil des ans. Et pour cause, le nombre d’inscrits dans le supérieur a plus que doublé sur la période et dépasse aujourd’hui 2,5 millions de personnes. A l’origine de cette explosion, l’allongement de la durée des études, l’arrivée d’étudiants étrangers, une plus grande diversification de l’offre dans le supérieur et bien entendu l’extraordinaire développement de l’accès au baccalauréat.

 

A partir de 1985, l’objectif d’amener 80% d’une classe d’âge au niveau du bac a fait exploser le nombre de bacheliers. D’autant plus que de nouvelles filières sont créées et que des reformes sont menées pour faciliter la poursuite des études. Comme 75% environ des bacheliers poursuivent leurs études, cela se répercute directement sur les inscriptions dans le supérieur. C’est très clair, la montée de la dépense intérieure d’éducation dans le supérieur de 1980 à 1995, est synchrone avec celle des effectifs. En clair, la plus grande partie de la hausse des dépenses est absorbée par l’augmentation du nombre d’étudiants. Dans ce contexte, la dépense par élève évolue peu, +0,9% en moyenne par an. De 1995 à 2006, l’évolution de la DIE ralentit. Comme le coup de frein est encore plus marqué du côté des effectifs, la dépense par étudiant grimpe de 1,2% en moyenne par an, en nette accélération par rapport à la période précédente.

 

Le mouvement s’accentue de 2006 à 2009, le plafonnement des effectifs se couplant à une forte augmentation de la dépense intérieure d’éducation, le coût moyen gagne 3,7% par an. Les raisons : une hausse significative du budget alloué à l’enseignement supérieur, mais aussi des transformations structurelles. En 1980, plus des 2/3 des étudiants étaient inscrits dans les universités, 20 ans plus tard, ils ne sont plus que 56%. Cela a d’abord profité à la section des techniciens supérieurs (pour la préparation des BTS) dont les inscriptions ont explosé dans les années 90. A partir des années 90 et surtout à partir des années 2000, l’augmentation vient des classes préparatoires aux grandes écoles et aux écoles de commerce et de gestion dont les effectifs s’envolent de 40%.  Or, c’est le grand écart entre les filières : les dépenses d’éducation pour un étudiant en université étaient de 10 655 euros par an en 2010. Pour se préparer à un BTS, la note est de 14 326 euros, c’est 34% de plus.

 

Pour rejoindre une classe préparatoire aux grandes écoles, il faut compter 15 752 euros soit près de 48% de plus. Depuis 2009, la dépense intérieure d’éducation plafonne, alors que les effectifs augmentent à nouveau. Et cette fois nul effet de structure. Si la dépense moyenne baisse de 0,9% en moyenne par an, c’est parce qu’elle recule à tous les échelons. La France a fait un gros effort financier pour développer l’enseignement supérieur. Mais depuis la crise de 2008, c’est devenu l’une des variables d’ajustement, quitte à sacrifier l’avenir. Or la France a du retard. Avec 1,4% de son PIB consacré à l’enseignement supérieur elle fait moins bien que la moyenne des pays de l’OCDE et a décroché par rapport au Canada, à la Corée et aux Etats-Unis, trois grandes nations qui font un effort financier pour l’enseignement supérieur près de deux fois supérieur au nôtre.

 

Alexandre Mirlicourtois, Enseignement supérieur : le retard français malgré les grandes écoles, une vidéo Xerfi Canal TV


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :