Homme et robot sont à de plus en plus amenés collaborer dans un même espace. Pourtant, aujourd’hui encore, des millions de robots industriels vissent, soudent, peignent, assemblent et accomplissent de multiples tâches répétitives sur les chaînes de montage. Ils se retrouvent le plus souvent dans des espaces clos afin de garantir la sécurité des humains qui se trouvent encore là. Ils conservent toujours toute leur place, mais c’était le temps d’avant.
Les avancées technologiques ont permis depuis de franchir une nouvelle étape pour passer à la robotique collaborative ou « cobotique ». Le robot sort de sa cage, l’espace devient alors commun entre l’être humain et la machine, c’est une rupture radicale.
Le Doc de la Fabrique « Collaborer avec la machine : quels changements pour l’opérateur ? » co-rédigé par Anne Sophie Dubey et Caroline Granier propose dans ce cadre une typologie des nouveaux modes d’interaction entre l’homme et le robot.
Trois grands types de relations sont définis. Il y a d’abord un premier niveau, le plus basique, la « co-présence ». Opérateurs et cobots partagent le même espace de travail au même moment, mais effectuent des tâches séparées. Ils n’ont pas de contacts directs, ou bien de façon involontaire. Le deuxième cas de figure est la « coopération ». Le cobot et l’opérateur interviennent alors sur la même tâche, mais une tache suffisamment simple pour qu’ils agissent ensemble mais de manière totalement autonome et sans contact. Dernier niveau, celui de la collaboration. C’est le stade le plus avancé d’interaction. Dans ce cas de figure, la situation de travail est réellement collaborative ce qui implique une gestion de tâches communes entre robot et travailleur, donc contact entre l’homme et la machine.
La prise de décision, la fréquence des contacts volontaires permettent d’affiner la typologie en distinguant deux formes de collaboration avancée, deux types d’assistance : Il y a le cobot-outil, le robot est dans ce cas de figure commandé par l’homme. Autrement dit, il n’agit jamais seul et c’est toujours l’opérateur qui initie le mouvement, le robot est un exécutant qui n’a aucune autonomie dans la prise de décision. Mais il y a aussi, le cobot-collègue, qui interagit et ajuste son action de manière dynamique. A la différence du cobot-outil, les technologies de l’intelligence artificielle lui permettent de s’adapter aux changements de comportement de l’homme ou de son environnement.
A la différence de la robotique traditionnelle, la cobotique fait sortir le robot de sa cage et le place comme travaillant « avec » et non « à la place de » l’opérateur. Cette approche permet d’augmenter la productivité tout en préservant l’emploi, en compensant les faiblesses de l’humain et du robot par les atouts de l’autre. La cobotique c‘est quelque part l’aspect concret de l’intelligence artificielle.
Publié le mercredi 04 novembre 2020 . 3 min. 07
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