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Faut-il craindre une reprise anormale et vouée à la rechute ?

Publié le mardi 31 mars 2015 . 3 min. 52

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Pour beaucoup d’observateurs la reprise qui se dessine ne tient qu’à un alignement exceptionnel des astres économiques et financiers… et elle se fracassera, inévitablement, dès 2017 sur l’insuffisance de l’offre. Mais est-on aussi sûr que ça que la reprise actuelle ne suit pas le schéma traditionnel des reprises françaises. Un schéma tel que celui que l’on a connu de 1997 à 2000. Revenons rapidement sur les enchainements de l’époque : la première impulsion est donnée par l’accélération des exportations. Les entreprises bénéficient alors de deux coups de pouce : l’environnement international est porteur, tandis que le franc se déprécie assurant une bonne compétitivité. Sur les 2,3% de croissance enregistrés en 1997, le commerce extérieur apporte 1,1 point. Avec la relance des exports, les anticipations des industriels s’améliorent d’autant que leurs marges se rétablissent avec la chute du cours des matières premières et du pétrole. Cela modifie le comportement de stockage et consolide la reprise naissante. Avec le commerce extérieur ces deux piliers sont à l’origine de 70% de la progression du PIB en 1997. Le dynamisme du secteur manufacturier se diffuse ensuite à l’ensemble de l’économie. L’emploi, les revenus, s’élèvent et alimentent la consommation qui redécolle puis s’envole. Le redémarrage de l’investissement arrive en fin de parcours une fois les chefs d’entreprise assurés de la solidité de la reprise intérieure et les capacités sous tension.  Il est aussi facilité par d’excellentes conditions financières. Et c’est bien tous ces enchainements là : accélération des exports, restockage, généralisation de la reprise, créations d’emplois consommation et investissement qui ont permis à la France d’atteindre 3,3% de croissance en moyenne par an entre 1997 à 2000. Retour à 2015 maintenant et au schéma de la reprise. L’impression c’est que la charrue a été mise avant les bœufs : la consommation est de retour avant que ne s’allume les autres moteurs. La hiérarchie des climats des affaires entre branches d’activité en est un bon révélateur : ce sont les commerçants qui témoignent de l’activité la plus dynamique, devant les industriels, les chefs d’entreprises des services et des entrepreneurs du bâtiment. Pourtant, comme en 1997, l’Europe redémarre et les Etats-Unis sont en haut de cycle, tandis que l’euro se déprécie. De même le prix des matières premières baisse avec un pétrole qui décroche. Alors pourquoi ce décalage ? Parce que le choc sur le pouvoir d’achat de la baisse des prix est plus fort cette fois-ci et s’est directement transmis à la consommation.  Mais pour le reste, tout semble conforme. Les exportations frémissent et le mouvement devrait s’amplifier. Avec ce bémol : notre tissu industriel s’est affaibli depuis la fin des années 90 et n’a plus le même pouvoir de traction. Le pouvoir d’entrainement du commerce extérieur passe donc par toute une gamme de services périphériques : sa contribution sera positive cette année de +0,2 point. C’est la même chose pour les stocks. Certes, ils ont encore coûté 0,2 point à la croissance fin 2014. Mais il faut écouter ce que nous disent les industriels : ils les jugent maintenant trop bas par rapport au niveau normal et le solde d’opinion est à son plancher depuis juin 2011. Le restockage va devenir une nécessité. Autre symptôme, le travail intérimaire se réveille et il est porté par l’industrie. La reprise est là. Elle ne repose pas sur du vide mais sur un schéma finalement assez classique. Et elle a encore devant elle la mise en mouvement d’une boucle emploi salaires puis d’investissement pour prendre de l’ampleur.

 

 

Alexandre Mirlicourtois, Faut-il craindre une reprise anormale et vouée à la rechute ?, une vidéo Xerfi Canal TV


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