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France 2014-2015 : le scénario de la reprise

Publié le lundi 21 octobre 2013 . 4 min. 09

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

C'est une reprise atypique, sans consommation et sans investissement logement, que nous entrevoyons à Xerfi pour la France en 2014-2015. La faute à un pouvoir d'achat en berne, la faute à un marché du travail dégradé qui pousse les ménages à tailler dans leurs dépenses et à épargner. Notre scénario en porte naturellement la marque avec une consommation figée cette année, quasiment à l'arrêt en 2014 et en hausse d'un famélique 1% en 2015. Trois fois rien comparés aux 2% traditionnels du milieu des années 2000. Un comportement défensif qui pénalise aussi l'investissement logement. Cela remet donc fondamentalement en cause notre modèle de croissance basé sur l'immobilier et la consommation. Et la question, c'est bien de savoir si la reprise peut passer par l'investissement en équipements et les exportations. Pour le vérifier ce scénario, il faut regarder de près comment les industriels jugent leur propre activité. Déjà, la tendance est à l'amélioration du climat des affaires depuis début janvier qui revient à 3 points seulement de sa moyenne de long terme. Mieux. Le solde d'opinion des industriels sur leur activité future se trouve désormais au-dessus de sa tendance de longue période : le meilleur serait donc à venir. Pourtant, en 2010 et jusqu'à l'été 2011, l'industrie semblait déjà tirée d'affaire. Alors comment croire, cette fois-ci, à une vraie reprise ? D'abord, la géographie mondiale de la croissance redevient plus favorable à nos exportateurs. Le commerce international des pays développés reprend des couleurs et l'industrie française a beaucoup à y gagner, elle, qui n'a pas su trouver sa place dans les exportations au grand large. Et c'est bien pourquoi dans notre scénario, la contribution du commerce extérieur à la croissance redeviendrait peu à peu positive pour apporter 0,2 point de croissance en 2015. La 2ème raison est fiscale : pour la première fois depuis très longtemps, le projet de loi fiscal pénalise plus lourdement les ménages que les entreprises ; pour la première fois depuis longtemps, le redressement productif, et surtout celui de l'industrie, est présenté comme une priorité stratégique. Enfin, l'investissement va rebondir. Il y a d'abord la nécessité de renouveler un parc d'équipements trop souvent obsolète. C'est d'autant plus nécessaire que le poids des équipements informationnels, à obsolescence accélérée, ne cesse d'augmenter. La révolution industrielle s'accélère et elle ne se fera pas avec les équipements industriels, les systèmes d'informations et les modes d'organisation du siècle dernier. Voilà pourquoi la stabilisation qui se dessine aujourd'hui a toutes les chances d'inaugurer une phase de reprise forte de l'investissement ces prochains trimestres. Chez Xerfi, nous prévoyons des dépenses d'équipements en constante accélération. Si le démarrage, trop tardif cette année, ne se lira pas dans la moyenne annuelle, le retour en territoire positif, c'est dès 2014 avec 2,8% de hausse prévue et encore plus en 2015 avec 5,2%. Notre scénario de reprise est bel et bien celui d'une reprise par l'offre, articulée autour de l'investissement des entreprises et des exportations. Une reprise malheureusement pauvre en emplois, faible en revenus, faible donc en consommation et en construction. Et cette répartition des moteurs n'est pas neutre sur la vitesse à laquelle l'économie se redressera. Il faudra se contenter de 0,6% de croissance en 2014 et de 1,5% en 2015. Mais c'est le prix à payer pour transformer en profondeur notre modèle de croissance.

Alexandre Mirlicourtois, France 2014-2015 : le scénario de la reprise, une vidéo Xerfi Canal


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