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France-Allemagne : le match démographique

Publié le lundi 15 mai 2017 . 3 min. 57

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Elu à 39 ans, Emmanuel Macron est devenu le plus jeune président de la République. Dans l’histoire française, Louis Napoléon Bonaparte, désigné en 1848 à l’âge de 40 ans, le talonne. Et sous la Vème République, Valéry Giscard d’Estaing était jusque-là le benjamin.


La France, une démographie plus dynamique que l’Allemagne


Le nouveau président devient aussi l’un des plus jeunes chefs d’Etat du monde. En Europe, parmi les dirigeants de nos plus proches voisins (Royaume-Uni, Espagne, Italie Allemagne), tous ont 60 ans ou plus, Angela Merkel fermant la marche. Un gap générationnel à la tête de l’Etat, qui surligne incidemment l’écart démographique entre les deux principales puissances de l’UE.


Ce qui est plutôt de bon augure : avec un taux de fécondité de 2 en moyenne sur les 5 dernières années, la France renouvelle en effet peu ou prou ses générations. Ce n’est pas le cas de l’Allemagne qui reste bloquée à 1,44.


L’avancée de l’âge médian, cet indicateur qui divise la population en deux groupes égaux (la moitié plus jeune, l'autre moitié plus âgée), a progressé de 3,5 ans entre 2006 et 2016 en Allemagne pour monter à près de 46 ans. La hausse a été bien moins marquée en France où l’âge médian dépasse à peine les 41 ans, soit un écart de plus de 4 ans et demi entre les deux pays.


Enfin, la part des jeunes de moins de 15 ans dans le total de la population est de 18,5% en France contre 13,2 en Allemagne, soit une différence de 5,3 points. Si avec tout ça la France ne dispose pas d’un sérieux atout alors c’est à n’y rien comprendre.


La retraite des baby-boomers, une bombe sociale


Et c’est tout le paradoxe. Car cette réalité - la France est l’un des pays les plus jeunes dans une vielle Europe - en cache une autre totalement occultée dans le débat public : la France souffre d’un problème de dépendance globalement plus intense que l'Allemagne.


Il y a d’abord l’explosion du nombre de baby-boomers en âge de prendre leur retraite. On compte aujourd’hui à peine trois cotisants potentiels (les personnes en âge de travailler, plus précisément les 20-64 ans) pour un retraité potentiel (les personnes âgées de 65 ans ou plus) aujourd’hui, contre 3,6 il y a à peine 10 ans. Outre l’augmentation rapide du nombre de retraités, la population en âge de travailler recule depuis 2011, sous l’impact surtout du net fléchissement des 55-64 ans, conséquence de la chute de la natalité dans les années 50.


 

C’est l’Allemagne qui tire actuellement avantage de sa démographie


Bien entendu, l’équation des retraites est aussi redoutable à résoudre de l’autre côté du Rhin. Mais le choc est intervenu plus tôt et l’écart entre les deux pays n’a finalement jamais été aussi faible. Si on regarde les jeunes dépendants maintenant, le problème apparaît en réalité bien plus aigu de en France : on compte 2,3 personnes en âge de travailler pour 1 jeune de moins de 20 ans en France, au lieu de 3,3 en Allemagne.


Ce qui a bien sûr des répercussions sur les équilibres budgétaires : la politique familiale, de la petite enfance, l'éducation, sont des postes plus difficiles à ajuster en France. Au total, on se retrouve donc avec un ratio de dépendance des inactifs potentiels (les moins de 20 ans et les plus de 65 ans) sur la population en âge de les subventionner, plus faible en France : 1,4 contre 1,6 en Allemagne. Pour être très clair, c’est l’Allemagne qui tire actuellement avantage de sa démographie, pas nous !


Bien entendu ce n’est qu’une photo à l’instant T, et d’après les projections d’Eurostat, dans un peu moins de 40 ans, la France reprendra l’avantage. Emmanuel Macron aura alors… 79 ans.

 

Alexandre Mirlicourtois, France-Allemagne : le match démographique, une vidéo Xerfi Canal.


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