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France : la rechute implacable

Publié le jeudi 13 octobre 2011 . 5 min. 15

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Xerfi Canal présente Xerfi Previsis - Décourvrir Xerfi Previsis octobre 2011


Trois ans après la grande panne de l’économie mondiale, aucun problème de fond sur les déséquilibres internationaux n’a été réglé. Il ne faut donc pas s’étonner de la rechute. Et cette nouvelle panne risque d’être de longue durée. Pour s’en convaincre, il suffit de suivre l’évolution du commerce international qui stagne depuis mars. En asséchant leur marché domestique, les pays occidentaux ont mécaniquement réduit leur demande adressée au reste du monde. Et cela va s’accentuer dans les trimestres à venir. Et c’est bien par ce canal des échanges extérieurs que les pays avancés ont contaminé les émergents. Car c’est un fait, la croissance des BRIC n’est pas découplée de celle des pays de l’OCDE. Différentiel de croissance n’est pas synonyme de découplage. A l’évidence, les BRIC ne peuvent, ensemble, former un îlot autonome de croissance. C’est ce que prouve le retournement brutal du climat des affaires en Inde ou au Brésil. Et la Chine va bientôt suivre. Faute de demande suffisante, les cours des principales matières premières se sont retournés. Un décrochage brutal, voire d’une violence extrême : entre le 1er septembre et le 4 octobre, le cours du cuivre est tombé de 9 100$ la tonne à 6 784$, soit un plongeon de plus de 25% en à peine plus d’un mois. Cette volte-face des prix des métaux mais aussi de l’énergie ne peut qu’inciter un peu plus les industriels du monde entier à puiser dans leurs stocks. Des stocks dont la valeur se déprécie. Un comportement rationnel dont la conséquence est d’entretenir la spirale baissière des prix. L’Allemagne est certainement le pays qui souffrira le plus du gel des échanges internationaux. L’économie allemande est intimement liée à la bonne santé de l’économie mondiale. Avec le poids très élevé de ses exportations et de son industrie, l’Allemagne est devenue une économie extravertie très cyclique. Certes, l’accélération récente des salaires a permis de soutenir la demande intérieure. Mais, il ne faut pas se tromper de diagnostic. La consommation des ménages allemands ne peut devenir un moteur assez puissant et durable de la croissance outre-Rhin. Et le scénario n’est pas celui d’un soft-landing, mais bien d’un hard-landing : le plongeon de l’indice IFO, qui mesure le climat des affaires indique que l’atterrissage sera brutal. Les industriels français vont également souffrir. Trop souvent sous-traitants de l’industrie allemande, nos fabricants verront se tarir le flux de commandes. Et à l’intérieur de nos frontières, le même attentisme prévaut qu’à l’étranger. Les seules bonnes nouvelles proviennent du décrochage de l’euro, installé désormais sous la barre des 1,35$, pour les exportateurs, du retournement des matières premières pour les industriels et du maintien à bas niveau des taux d’intérêt pour les trésoriers. C’est trop peu pour endiguer le déficit de croissance. Le coup est d’autant plus rude qu’il survient alors même que notre tissu productif est sorti fragilisé de la récession de 2008-2009. Nos PME et nos entreprises de taille intermédiaire ne disposent ni des marges de leurs homologues d’outre-Rhin ni de leur solidité financière pour passer ce nouveau cap sans encombres. En baisse jusqu’au début de l’été, notre indicateur de risque dans l’industrie s’est retourné et s’élève de nouveau. Et c’est bien là le défi le plus important à relever pour l’économie française : restaurer la rentabilité des PME. Car seules les entreprises profitables peuvent investir et donc se développer pour ensuite à partir du territoire aller chercher la croissance hors de nos frontières. Notre modèle de croissance, alimenté par une fuite en avant dans la consommation dopée par les déficits publics, est en bout de course. Il se heurte aux doubles murs de la dette publique et du déficit abyssal de notre commerce extérieur. La France est désormais dans le collimateur des marchés financiers. Mais surtout, il faut bien comprendre qu’aucun rebond économique n’est possible sans la reconstruction d’un tissu de grandes PME et d’entreprises de taille intermédiaires offensives. Nos grands groupes sont désormais davantage tournés vers les opportunités offertes par le grand large que vers le territoire national. Et notre tissu de PME et ETI reste insuffisant pour prendre la relève. Repenser notre modèle de croissance, c’est mettre fin à deux illusions. La première : gouverner c’est dépenser. La seconde : croître c’est consommer. Mais attention à ne pas tomber dans un autre piège. Faire maigrir l’Etat ne suffira pas pour retrouver la forme. C’est d’autant plus vrai que notre tissu productif va terriblement avoir besoin du soutien public pour se développer, innover et rebondir.


 


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