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L’analyse de l’évolution des inégalités dépend pour beaucoup du point de départ retenu. Si l’on prend comme base de comparaison l’année 1970 alors le rapport entre les revenus minimums (après impôts directs et prestations sociales) des 10% les plus riches et le revenu maximum des 10% les plus pauvres, soit le rapport interdécile, a considérablement diminué : les plus aisés disposaient en début de période d’un niveau de vie 4,6 fois plus élevé que les 10% les moins favorisés, contre 3,5 aujourd’hui. Une réduction des inégalités très forte donc mais concentrée sur les années 70, 80 et 90 sous l’effet de l’amélioration relative de la situation des retraitées (avec la hausse du minimum vieillesse et l’arrivée à l’âge de la retraite de personnes ayant eu des carrières plus complètes donc titulaires de pensions plus élevées) et des bas salaires avec les revalorisations successives du SMIC.

 

Les inégalités s’accroissent depuis 2014

 
En revanche, depuis les années 1990 les phases de hausse et de baisses alternent. La rupture avec la tendance des 20 années précédentes est totale. L’évolution de l’indice de Gini, une mesure plus fine qui intègre l’ensemble des revenus la population délivre une information assez voisine. La réduction des inégalités est très marquée jusque dans les années 90 puis la tendance vire à la hausse avec une brutale accélération pendant la crise : le chômage frappe les plus faibles, la part des CDD ou du temps partiel explose, les bas salaires sont pénalisés par la faible hausse du Smic. Mais les inégalités se réduisent ensuite sous le double impact de la chute des taux d’intérêt qui abaisse les rendements des placements financiers (majoritairement détenus par les plus privilégiés) et le durcissement de la fiscalité du capital qui a essentiellement réduit le niveau de vie des plus aisés. Mais les inégalités se creusent à nouveau à partir de 2014 et se retrouvent à un niveau proche de celui de la fin des années 80. A court terme, les dernières décisions prises en matière de fiscalité par le nouveau gouvernement renforceront ce mouvement même si la baisse du taux de chômage en gommera en partie les effets.

 

La hausse des revenus du patrimoine, source d’inégalité

 
Mais la tendance au nouveau creusement des inégalités a aussi une base plus structurelle. Les revenus issus du patrimoine prennent en effet de plus en plus d’importance et c’est là une source d’inégalité majeure. Bien entendu, les retournements du marché de l’immobilier, les accidents boursiers rebattent les cartes, mais de façons ponctuelles et la tendance de fond n’est pas remise en cause.
Autrement dit l’écart s’accentue entre ceux pour qui disposent d’un patrimoine et ceux pour qui tout reste à faire. Or il existe une liaison très forte entre niveau de vie et la place prise par les revenus du patrimoine : plus on s’élève dans la hiérarchie sociale, plus la place des ressources issus du patrimoine dans la formation du revenu global est importante : à peine plus de 3% pour les ménages dont le niveau de vie est compris entre le 1er et le 2ème décile, environ 5% pour ceux compris entre le 5ème et le 6ème et près de 25% pour les plus aisés. Les écarts de patrimoine se sont en outre creusés entre le bas et le haut de la hiérarchie : entre 1998 et 2015, le patrimoine moyen hors reste (c’est-à-dire hors voiture, bijoux, œuvre d’art ou autres objet de valeurs) n’a quasiment pas évolué pour les 30% les moins dotés alors qu’il a progressé de plus de 530 000 euros pour les 10% les mieux lotis, qui détiennent finalement 47% de la masse total du patrimoine brut.
Le constat est sévère : après s’être réduite pendant 25 ans, les inégalités sont de retour et se creusent.


Publié le mardi 28 août 2018 . 3 min. 38

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