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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La reprise se consolide en Italie. Pour la première fois depuis 2011, le PIB a progressé durant deux trimestres consécutifs permettant à l’économie italienne de tourner le dos à l’un des épisodes les plus douloureux de son histoire : 3 récessions en seulement 6 ans. Cela conforte aussi notre estimation de croissance à +0,8% pour l’ensemble de l’année. Et comme l’accélération  paraît bien engagée, notre prévision ressort à 1,6% pour 2016. Si nous sommes optimistes c’est parce que Matteo Renzi a su rétablir la confiance chez les ménages comme chez les chefs d’entreprise. Le fil rouge de son action est sans ambiguïté : croissance d'abord, respect du pacte de stabilité ensuite. Mais cela serait une erreur de restreindre la stratégie italienne à un simple plan de relance. La feuille de route du gouvernement est bien plus étoffée que cela : il s’agit : de redresser la compétitivité-coût en jouant sur la fiscalité du travail plutôt que sur les salaires. Libérer du pouvoir d’achat en allégeant la barque fiscale des salariés à faible revenu.  Encourager les CDI plutôt que les CDD en assouplissant les conditions de licenciement et en contingentant les dommages et intérêts en cas de contestation. Réformer la constitution afin renforcer la gouvernabilité du pays en réduisant le rôle du Sénat. S’ajoute également des mesures plus complexes en direction du système bancaire. Comme la mise en application des réformes a été rapide, elles donnent déjà des effets : l’Istat, l’Insee italien, a comptabilisé 102 mille créations nettes d’emplois au 2ème trimestre. Bien sûr les entreprises ont patienté pour recruter que le Job Act soit définitivement rentré en vigueur, reportant ainsi en partie sur le 2ème trimestre les embauches prévues en début d’année. D’autant que la loi ne s’applique qu’aux nouvelles embauches  Mais la tendance de fond est bonne et après 288 mille destructions nettes en 2013 et 152 000 créations nettes en 2014, la barre des 200 milles, cette année, est à portée de main. C’est bien pourquoi la confiance s’est restaurée. La conséquence est très concrètement visible dans les magasins ou chez les concessionnaires auto. Leur fréquentation est en hausse, leur chiffre d’affaires aussi : les immatriculations progressent et la barre des 1,5 million est en ligne de mire. Cela serait la meilleure performance depuis le millésime 2011. Plus fort encore, la croissance annuelle de l’activité des commerçants atteint désormais 1,3%.en volume. Il faut remonter en 2003 pour trouver une poussée aussi forte. Et c’est en s’appuyant sur cette nouvelle vitalité de la demande domestique que l’industrie italienne parvient actuellement à remonter la pente comme le montrent les trajectoires prises par les carnets de commandes suivant leur origine géographique : aujourd’hui la demande intérieure est l’élément porteur et il se substitue à une demande étrangère un peu moins dynamique. Finalement, le ralentissement des émergents n’est pas un risque direct majeur pour l’Italie. Plus de commandes c’est aussi plus d’activité en perspective et la mise en place d’un cycle de stockage et d’investissement comme le suggèrent les tensions croissantes sur l’appareil productif et un taux d’utilisation des capacités de production passé au-dessus de sa moyenne de long terme. La machine italienne est relancée et le tour de force de Matteo Renzi c’est de l’avoir fait en préservant sa demande intérieure, donc son assiette fiscale. Avec pour résultat,  le maintien du déficit public en dessous de 3% et la stabilisation de l’endettement public à moins de 140% du PIB. C’est ce qui s’appelle, bien gérer son timing de réformes…. Avec l’aide ne l’oublions pas d’astres favorables.

 

Alexandre Mirlicourtois, Italie : le rebond Renzi, une vidéo Xerfi Canal TV


Publié le lundi 28 septembre 2015 . 3 min. 56

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