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L’Italie est un véritable modèle de succès à l’export à tel point qu’elle dispute désormais au Japon la quatrième place au palmarès des plus grands exportateurs mondiaux derrière la Chine, les États-Unis et l’Allemagne. Vu de France, c’est de la science-fiction. Hormis l’ampleur de la corruption et du travail au noir, comment un pays en déclin démographique, avec une faible population active, totalement dépendant des pays tiers en matière d’énergie, où la productivité stagne, en instabilité politique quasi permanente, qui doit composer avec l’inefficacité de son administration et de fortes disparités régionales, parvient-il non seulement à dégager un solde extérieur positif, mais à réaliser des excédents de plus de 60 milliards d’euros encore attendus en 2024, quand la France sera archi-déficitaire ? Sur les 10 dernières années, l’Italie s’est retrouvée une seule fois en négatif, en 2022, conséquence de la flambée des prix de l’énergie qui avait suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine. La France, elle, n’a connu qu’une seule couleur : le rouge.


L’efficacité des districts industriels


Derrière le miracle italien se cache une erreur de diagnostic et trois facteurs clés de succès. L’erreur, c’est de prendre la productivité en moyenne sur l’ensemble de l’économie. Pas de doute, elle stagne depuis le début des années 2000. Mais l’analyse est en partie faussée par la prévalence des petites voire micro-entreprises peu productives : plus de 90% des entreprises comptent moins de 10 salariés. Or, ce ne sont pas elles qui se déploient sur les marchés internationaux, mais bien les quelque 27 000 sociétés de moyenne et grande taille dont la productivité est élevée et qui sont très compétitives. Sa capacité à exporter, l’Italie la doit d’abord à un tissu industriel décentralisé, ancré dans le territoire et organisé sous forme de districts industriels. Agroalimentaire, bois-ameublement, cuir et chaussures, industrie mécanique, navale… Il en existe environ 200, principalement entre le nord et le centre du pays.


Le concept repose sur une collaboration compétitive d’entreprises, à la fois alliées pour répondre à une demande internationale complexe, tout en restant concurrentes sur d’autres marchés. Elles sont concentrées sur une aire géographique donnée, avec une forte spécialisation sectorielle parfois liée à l’identité culturelle et économique de la région, comme les districts de l’agroalimentaire de Parme ou du marbre de Carrare. Deuxième atout de l’Italie : la diversité de sa base exportatrice. L’indice de concentration des produits exportés (l’indice Herfindahl-Hirschmann) établit dans quelle mesure les exportations d’un pays sont concentrées sur une poignée de produits, et donc très dépendantes des conditions économiques qui les entourent. Plus cet indice est faible, plus la palette des exportations est large. Or, l’Italie est le pays au monde avec le plus faible niveau de concentration de produits exportés.


Modernisation et compétitivité


Technologie et modernisation, bien comprises comme des incontournables de la compétitivité, forment le dernier élément clé de succès. Malgré ses faiblesses en recherche et développement, l’Italie a misé sur la modernisation industrielle avec le programme Impresa 4.0, visant à robotiser et numériser ses usines. Ce niveau de robotisation, supérieur à celui de la France, place l’Italie à la 3? position mondiale pour le nombre de robots installés dans l’industrie alimentaire et 4? dans la mécanique.
Fiscalité favorable aux entreprises, salaire horaire compétitif, mobilité des salariés, rôle des banques coopératives dans le soutien aux PME : autant d’atouts qui complètent ce tableau. À l’heure où tout le monde s’empare de la question de la réindustrialisation de la France, peut-être devrions-nous poser notre regard ailleurs que sur la seule industrie allemande. L’Italie peut aussi être une source d’inspiration.


Publié le vendredi 22 novembre 2024 . 4 min. 03

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