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L'Italie et l'Espagne à l'assaut du marché français

Publié le lundi 22 février 2016 . 3 min. 54

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Après l’Allemagne c’est au tour de l’Espagne et de l’Italie de siphonner une partie de la croissance française. Un simple graphique sur les évolutions comparées du commerce extérieur espagnol et français en volume donne un premier indice. Depuis la récession, les exportations espagnoles ont bondi de près de 48% et ont établi un nouveau record en 2015. Coté imports, la remontée est partielle et le pic de la série (en date du printemps 2008) n’est toujours pas restauré. En d’autres termes, les entreprises espagnoles se sont ruées vers l’exportation, pour compenser le manque de dynamisme de leur marché domestique dont la faiblesse des importations est le témoignage. Côté France, le diagnostic est à front renversé. Les importations n’ont jamais été aussi élevées et surplombent de 31% leur niveau du début de période alors que le plafond des exportations est bien plus bas. La question est donc bien de déterminer, si l’Espagne mais aussi l’Italie (et par extension nos voisins du Sud) se posent comme de sérieux concurrents de la France sur les marchés extérieurs mais aussi à l’intérieur de nos frontières et siphonnent ainsi une partie de notre croissance. Dans l’agroalimentaire c’est clairement le cas. Hors boisson, en 2011, le solde extérieur penchait légèrement en la faveur des producteurs ibériques, le déficit français se limitant à moins de 200 millions d’euros environ.

 

Aujourd’hui, la barre des 1 milliard se rapproche : une multiplication par 5 ou presque. Et si le déficit s’élargit, c’est parce que les importations en provenance d’Espagne sont très dynamiques et que les ventes françaises en Espagne, elles, patinent. Nous sommes bien là dans un jeu perdant pour la France. Idem avec l’Italie avec qui notre excédent a été divisé par 2 depuis 2011. Le mécanisme est le même : chute des exports alors que nous importons toujours autant de produits italiens. Dans l’automobile, les informations données par les évolutions du commerce bilatéral sont biaisées. Lorsque Renault décide de localiser la production de l’un de ses modèles dans ses usines espagnoles, ce n’est pas seulement le commerce entre la France et l’Espagne qui est impacté mais bien l’ensemble des échanges entre les partenaires commerciaux à qui le véhicule est destiné. Le plus simple c’est donc de partir du solde global : cela a le mérite de la clarté, l’Espagne est devenue archi excédentaire, l’Italie est à nouveau positive, la France campe dans le rouge.

 

L’évolution des productions nationales racontent la même histoire : l’Espagne a dépassé son niveau de production d’avant crise, l’Italie est en passe de le faire grâce à un spectaculaire rebond depuis peu grâce à l’installation de nouvelles lignes de production dans le Sud du pays , la France, elle est à la traine. Là aussi le diagnostic s’impose de lui même : une partie du redressement automobile espagnol et italien s’est effectué au détriment de la production réalisée dans les sites français. L’Italie, et encore plus l’Espagne défient la France. Basée sur les exportations, la première phase de leur redressement a donc eu comme contrepartie un affaiblissement relatif de la France qui était en décalage conjoncturel avec une demande domestique plus robuste. Une seconde étape est sur le point d’être franchie dans le Sud avec le réveil de la consommation des ménages et de l’emploi.  Cela sera plus profitable à la France à ce détail près : grâce à une compétitivité-coût retrouvé, les entreprises du Sud se posent désormais comme de sérieux challengers. L’intensité de la concurrence est montée d’un cran et le CICE est encore loin d’être venu à bout ne notre handicap de compétitivité intra-européen.

 

Alexandre Mirlicourtois, L'Italie et l'Espagne à l'assaut du marché français, une vidéo Xerfi Canal TV


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