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Pendant que l’Europe s’acharne à préserver un idéal démocratique qu’elle ne maîtrise plus, le reste du monde se réorganise. Non par animosité, mais par pragmatisme. L’élargissement des BRICS, les alliances stratégiques dans l’Indo-Pacifique ou encore l’éloignement de la Turquie sont autant de signaux d’un basculement géopolitique où l’Europe n’est plus qu’un figurant. Le continent qui a inventé la modernité pourrait bien devenir son musée. Avec l’intégration récente de pays comme l’Arabie saoudite, l’Iran ou l’Égypte, les BRICS ne sont plus un simple bloc économique émergent. Ils deviennent une alternative concrète à l’ordre occidental. L’élargissement, officialisé en 2024, marque une réponse cinglante à ce que beaucoup considèrent comme l’arrogance euro-américaine. La Banque des BRICS, qui se renforce face à un dollar dominant mais contesté, symbolise cette dynamique.


L’Europe face à la tectonique des alliances


Pendant ce temps, l’Europe s’enlise dans ses débats internes, incapable de répondre à cette tectonique des alliances. L’Occident, divisé, regarde, et l’Europe, en particulier, reste muette. Longtemps partenaire ambigu de l’Europe, la Turquie s’est progressivement affirmée comme un acteur autonome. Erdogan joue sur tous les tableaux : membre de l’OTAN, allié économique de la Russie et acteur clé au Moyen-Orient. L’élargissement des BRICS est perçu à Ankara comme une opportunité d’échapper à la domination des blocs traditionnels. Si l’Europe n’a jamais voulu de la Turquie en son sein, cette dernière lui rend désormais la politesse. Loin d’être isolée, elle se repositionne dans un monde multipolaire où l’Europe peine à exister.


Le risque de l’indifférence


L’élargissement des BRICS+ et les nouvelles alliances économiques et géopolitiques tracent les contours d’un futur sans l’Europe. L’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique se rapprochent et innovent. L’Europe, quant à elle, peine à fédérer, tiraillée entre ses ambitions universalistes et ses fractures internes. Que dire des démocraties illibérales d’Europe centrale, comme la Hongrie ou la Slovaquie, des hésitations face à l’élargissement vers les Balkans, sans compter la montée des populismes dans nombre de pays européens, 80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale.


Dans cette réorganisation mondiale, l’Europe ne risque pas seulement de perdre sa place : elle risque l’indifférence. Une conclusion s’impose : si le monde est en marche, l’Europe est sur pause.


Publié le mardi 10 décembre 2024 . 2 min. 28

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