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L'impact de la crise chinoise sur l'Europe

Publié le lundi 7 septembre 2015 . 3 min. 53

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La panne de la Chine n’est pas un simple incident et il faut s’attendre à une longue période de croissance faible. La zone euro est-elle en danger ? Par quels mécanismes ? Première conséquence évidente de la crise chinoise, l’affaiblissement durable des économies tournées vers l’empire du Milieu. Pour évaluer l’impact réel, le plus simple c’est encore de mesurer, par pays, le poids des exportations chinoises dans leur PIB. Sans surprise, la demande chinoise à un impact important sur les économies asiatiques : Taiwan, Singapour, Corée du Sud, Vietnam et Malaisie sont les 5 premiers pays concernés . Les grands exportateurs de matières premières aussi. Premier constat, les pays occidentaux en général et la zone euro en particulier semblent a priori peu concernés. A priori, car il faut intégrer l’impact du ralentissement général de la croissance chez les principaux fournisseurs chinois sur les exportations européennes. Et là, on voit que les exports vers la Chine représentent 1,5% du PIB eurolandais, mais l’Asie dans son ensemble pèse pour 4,6%, auxquels s’ajoutent les 1,3% de l’Afrique, les 0,8% de la Russie et ainsi de suite. La facture est donc plus salée qu’il n’y paraît. Premier effet du ralentissement chinois, une partie des débouchés de la zone euro s’assèche, ce qui va peser sur les exports. La secousse est d’autant plus rude que s’y ajoutent les conséquences de la dévaluation du yuan sur les devises émergentes. C’est le second canal négatif, celui du taux de change.  Les produits européens, plus chers, sont moins demandés. Autre canal de transmission, globalisation financière oblige, le marché actions. La déconfiture de la bourse chinoise a gagné les places mondiales! L’Euro stoxx 50 a cédé beaucoup de terrain cet été dans le sillage de la chute de la bourse de Shanghai. Rien n’indique cependant que le mouvement soit durable connaissant la sur-réaction des bourses Le 3ème impact pourrait donc passer par l’apparition d’effets richesse financière négatifs, sur lesquels il faut garder le conditionnel sachant que le contrôle des capitaux pratiqué en Chine, limite la toxicité de l’instabilité chinoise. Paradoxalement, il y a aussi des aspects positifs à la crise chinoise. Avec l’instabilité boursière, l’appétit pour le risque a diminué et les capitaux se sont déplacés vers des placements plus sûrs comme les emprunts d’Etat des pays européens. Et comme la crise chinoise inquiète les banques centrales, cela va contrarier la remontée des taux directeurs, prévue aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, et encourager la BCE à aller plus loin dans sa politique monétaire d’assouplissement quantitatif. Les taux longs vont donc rester durablement bas : une bonne nouvelle pour les Etats et l’immobilier. Autre point positif, la chute du prix des matières premières. Cela équivaut à un transfert massif de revenus des pays exportateurs de matières premières vers les pays importateurs dont l’Europe. Alors quelles forces vont l’emporter ? Tout dépend en fait du choix qui va être fait. Ou bien l’Europe s’enferme dans les politiques d’austérité et la cagnotte issue de la faiblesse du prix des commodités servira au désendettement. Alors là, oui c’est certain, le coup de frein des exports ne sera pas compensé par un rebond de la demande domestique suffisant. La propagation financière de la crise chinoise sera peut-être évitée, mais pas celle de la déflation. L’activité décrochera et la croissance mondiale avec. Ou bien l’Europe met à profit cette période exceptionnelle de taux bas et du bol d’air donné par le coût des matières premières pour se relancer et la crise chinoise se transforme en opportunité. De l’audace ou le désastre !

 

Alexandre Mirlicourtois, L'impact de la crise chinoise sur l'Europe, une vidéo Xerfi Canal TV


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