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Voici 7 séries de graphiques pour capturer à la fois la dynamique et l’état de santé de l’économie américaine, ce qui la singularise aussi par rapport aux autres grandes puissances économiques.


Souvent négligée, la démographie est pourtant un point incontournable. Or, hormis l’Inde, les États-Unis occupent une position unique : ils sont les seuls à continuer et à voir progresser leur population en âge de travailler ces prochaines années, c’est-à-dire celle qui génère les richesses pour faire croître le pays et lui permettre de financer la dépendance des non-actifs (jeunes et personnes âgées). Taux de fécondité relativement stable, capacité à attirer les talents et la main-d’œuvre venue d’ailleurs sont des atouts vis-à-vis d’une Chine vieillissante et d’une Europe déjà engagée dans un hiver démographique depuis plusieurs années. Un bémol toutefois : la mobilisation de la population en âge de travailler (mesurée par le taux d’activité) reste inférieure à son niveau prépandémie, signe qu’une partie de la population américaine n’a toujours pas repris le chemin du travail.


La productivité comme pilier de la croissance


Avec la démographie, la productivité est l’autre pilier de la croissance. C’est une mesure de l'efficacité avec laquelle les ressources, comme le travail et le capital, sont utilisées pour produire des biens et services. Parmi les grandes puissances économiques, les États-Unis sont loin devant. Plus précisément, ce qui distingue les États-Unis, c’est leur capacité à générer des gains de productivité dans les services. Cela suggère que le pays n’est pas seulement producteur, mais aussi l’un des meilleurs utilisateurs des technologies numériques au monde, entrant ainsi dans une phase d’automatisation et d’optimisation de ses services. Démographie et productivité expliquent pourquoi la croissance américaine reste solide et se situe plus de 10% au-dessus de son niveau prépandémie, alors que l’Europe dépasse ce seuil de moins de 5%. De plus, la taille de l’économie chinoise, mesurée en dollars courants, recule par rapport à celle de l’Oncle Sam.


Une économique plus autocentrée


À 2,6% selon nos estimations, la croissance américaine sera encore proche de 2% l’année prochaine quand la zone euro ne parviendra pas à franchir une fois la barre des 1%. Le potentiel de croissance américain reste exceptionnellement élevé pour un pays développé, mais sa capacité d’entraînement sur le reste du monde s’est affaiblie. Le taux d’ouverture, soit les importations et exportations rapportées au PIB, recule depuis 10 ans. Ce mouvement s’est accéléré sous la mandature Trump et s’est poursuivi sous celle de Biden. En conséquence, l’Amérique devient une économie de plus en plus autocentrée. Cela ne nuit pas à sa croissance, mais elle n’est plus la locomotive du monde.


La bonne santé de l’économie américaine se reflète dans l’évolution du marché du travail, avec un taux de chômage stable, à peine supérieur à 4% de la population active. Quant aux perspectives de créations d’emplois pour les mois à venir, elles restent élevées, selon l’indicateur Manpower. Cependant, le partage des fruits de la croissance montre une fracture. La dynamique de l’évolution du pouvoir d’achat médian s’est brisée, signe que la classe moyenne américaine a été la grande perdante des dernières années, notamment en raison de l’accélération de l’inflation. Ce phénomène s’est atténué récemment, permettant à la Fed de desserrer les taux, bien que les difficultés des classes moyennes et populaires ne se résument pas uniquement à la hausse des prix à la consommation ou aux taux d’intérêt.


Les inégalités et le poids de la dette


Sur le long terme, la montée des inégalités est indéniable : le pouvoir d’achat des hauts revenus progresse nettement plus rapidement que celui du revenu médian. Les effets de richesse spectaculaires aggravent également la concentration des patrimoines en haut de l’échelle. Les actions ont progressé de 40% depuis janvier 2021 et les prix de l’immobilier ont bondi de 35%. Parallèlement, le pays fait face à un endettement public colossal, conséquence de l’empilement des déficits. Cependant, les États-Unis n’éprouvent aucun problème de financement dans un monde où la soif de dollars reste inextinguible. L’économie américaine est forte, puissante, mais plus inégale que jamais, avançant rapidement, pour le meilleur – et surtout pour quelques-uns !


Publié le lundi 04 novembre 2024 . 4 min. 29

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