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La fiscalité française est l'une des plus redistributives

Publié le jeudi 17 mai 2018 . 3 min. 45

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Chaque année, pour 100 euros de richesse produite, la collectivité en prélève près de 50 sous forme d’impôts et de cotisations sociales ce qui place la France en tête des pays européens devant le Danemark, en deuxième position, et très loin devant l’Italie et les autres principales grandes économies européennes. Avec un taux de prélèvements obligatoires de 23,8%, c’est deux fois moins élevé qu’en France, l’Irlande ferme la marche.


Si l’effort contributif est plus important en France qu’ailleurs c’est en partie parce que le modèle social français redistribue des revenus de façon plus massive. Pour bien le mesurer, il faut comparer les indicateurs avant impôts et transferts sociaux et après. Avant redistribution, le revenu mensuel moyen des 20% les plus modestes est de 553 euros pour une personne seule et de 4 566 euros pour les 20% les plus aisés soit un rapport de 1 à 8 environ. Après redistribution, le revenu des plus modestes s’élève à 933 euros (en hausse de 69%). De son côté, celui des plus aisés diminuent de 19% pour se situer à 3 705 euros. Le rapport est désormais de 1 à 4. En d’autres termes, les inégalités ont été divisées par deux.


Toutefois, si l’ampleur de la redistribution est si importante en France, c’est que les écarts au départ sont aussi parmi les plus importants d’Europe. L’indice de Gini, une mesure des inégalités de revenu, sur une échelle de 0 à 1, est ainsi à un niveau élevé comparé à la majorité des pays européens et parmi les 10 principales économies, seules l’Espagne et le Royaume-Uni sont devant. C’est donc sur cette base, très inégalitaire que vient se plaquer, le système de redistribution. L’impact distributif peut être approché entre l’écart du coefficient de Gini avant et après impôts et prestations, et là pas de doute l’ampleur de la redistribution est plus forte en France que dans la plupart des autres pays. Et le système est doublement efficace car il réduit à la fois les inégalités et le risque de pauvreté. Les inégalités, le rapport entre les 20% les plus aisés et les 20% les plus modestes est relativement faible en France notamment par rapport à l’Allemagne, le Royaume-Uni et les pays d’Europe du Sud.


Quant au risque de pauvreté il est considérablement réduit : un peu moins de 14% des français vivent sous le seuil de pauvreté. Ils seraient près de 1/4 si les transferts fiscaux et sociaux n’existaient pas, soit une reduction de près de 11 points. Cela permet à la France de se placer comme l’un des pays européens où le risque de pauvreté est le plus faible et parmi les 10 principales économies européennes, seuls les Pays-Bas font mieux. L’Allemagne et encore plus l’Espagne sont distancés Surtout, le système distributif français a fait preuve d’une grande robustesse pendant la crise : entre 2008 et 2016, le risque de pauvreté est quasiment resté stable. Certes, le Royaume-Uni et la Suisse font nettement même mieux avec un risque de pauvreté en baisse, mais de l’Italie en passant par l’Allemagne ou la Suède, la situation s’est nettement détériorée partout ailleurs. En France, les inégalités avant redistribution sont plus élevées que dans beaucoup d’autres pays, c’est incontestable.


Voilà pourquoi, vouloir s’attaquer à la machine, sans se poser la question de la distribution initiale c’est le risque de voir se creuser les inégalités, un point fondamental qui pèsera lourd sur l’évolution du climat social ces prochaines années.


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