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La grande mutation du patrimoine des français

Publié le jeudi 4 février 2016 . 4 min. 54

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Début 2015, plus de 9 Français sur 10 détiennent un patrimoine immobilier, professionnel ou financier (autre qu’un compte chèque). Un chiffre quasiment stable depuis près de 20 ans. Mais c’est une stabilité de façade car les comportements patrimoniaux ont profondément changé, notamment depuis 2008 avec ce fil rouge : depuis la crise, l’aversion pour le risque s’est élevée au profit des produits les plus sécurisés. Et entre produits sécurisés, la concurrence a été d’autant plus intense que les rendements ont chuté donnant à la fiscalité un rôle prépondérant dans le fléchage de l’épargne. Ce contexte a bien évidemment été ultra-favorable à l’immobilier. Ensemble les logements et le foncier représentent près de 58% du total des actifs détenus par les Français contre moins de 47% il y a un peu moins de 20 ans. Cette envolée porte bien entendu la marque de la hausse des prix des logements et des terrains nettement plus forte en moyenne que celle des actifs financiers. Mais la flambée immobilière n’a pour autant pas freiné la frénésie d’achat. Bien au contraire, près de 63% des ménages possèdent aujourd’hui un patrimoine immobilier, que ce soit leur résidence principale ou un autre logement contre 58,5% en 1998. Les incertitudes sur les retraites, les déconvenues successives sur le rendement des placements alternatifs, l’arsenal fiscal très-avantageux pour l’investissement locatif et depuis quelques années la faiblesse des taux d’intérêt font de la pierre le placement préféré des Français : le calcul est simple : il y a 28 millions de ménages en France métropolitaine dont 63% disposent d’un patrimoine immobilier soit 18 millions de propriétaires. En face, une valorisation de 7 000 milliards d’euros environ. Un ménage propriétaire possède donc un patrimoine immobilier d’environ 390 000 euros. Bien entendu, il s’agit là d’un patrimoine brut, c'est-à-dire avant dettes. Corrigé des crédits immobiliers, les propriétaires sont aujourd’hui à la tête d’un capital de 325 000 euros… contre 133 000 en 1998, soit une progression phénoménale de 141% sur la période. Il ne faut pas croire pour autant que les Français aient totalement délaissé les placements financiers. En revanche, ils ont fait des choix très tranchés. Parmi les supports délaissés, les actions : moins de 15% des ménages en détiennent aujourd’hui contre près de 17% il ya 10 ans. La forte baisse des cours boursiers intervenue en 2007-2008, venant après celle subie au début des années deux mille explique cette désaffection pour les titres financiers. Baisse du taux de détention, baisse des cours par rapport à leurs pic de la fin des années 2000, les actions cotées représentent juste 1,6% du patrimoine financier des ménages c’est moitié moins qu’au début des années 2000. Autres produits délaissés, l’épargne logement : la réduction des avantages du PEL (avec notamment la fiscalisation partielle des intérêts perçus), la faiblesse des rendements proposés, la concurrence de plus en plus efficace des crédits immobilier non réglementés avec la baisse des taux sont autant éléments explicatifs du déclin : 41% des ménages détenaient une « épargne-logement » en 1998 contre moins d’un tiers aujourd’hui. Parmi les supports financiers plébiscités cette fois-ci, l’assurance vie se détache nettement. Parce qu’elle conserve une fiscalité avantageuse, notamment lorsqu’elle est utilisée pour préparer sa retraite, parce qu’elle permet de sécuriser au moins une partie de son épargne, parce qu’elle facilite la transmission du patrimoine, et parce qu’elle continue à offrir, même s’ils sont en recul, des rendements attrayants dans un contexte de taux zéro (2,3% en moyenne l’an dernier). L’assurance vie connait un véritable boum : moins de 29% des ménages détenaient une assurance vie en 1998 contre près de 37% maintenant et son encours voisine les 1 600 milliards d’euros. C’est plus que les dépôts,  soit 15% des actifs totaux des ménages. Bref, la France n’a pas sacrifié ses salaires, on le lui reproche suffisamment sur le plan de la compétitivité. Cela ne fait pas pour autant des français des cigales dispendieuses. L’observation de leur patrimoine montre que leurs comportements sont dominés par la prudence, la prévention des aléas et la préparation active de leur retraite puis de leur succession.

 

Alexandre Mirlicourtois, La grande mutation du patrimoine des français, une vidéo Xerfi Canal TV


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