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La pression va monter sur les coûts salariaux

Publié le mardi 30 juin 2020 . 3 min. 38

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Depuis des années, la politique économique a fait de la compétitivité coût une priorité avec à la clé baisse des charges et modération salariale. Et c’est un fait, le coût du travail évolue désormais beaucoup plus lentement en France que partout ailleurs en Europe. 


Sur les 27 pays de l’Union Européenne, la France se situe tout en bas du classement avec une progression de 0,8% au 1er trimestre comparé à la même période de 2019. Seuls le Luxembourg, la Croatie et la Finlande sont plus bas encore, mais il s’agit d’économies mineures. A titre de comparaison, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne le Pays-Bas se situent nettement au-dessus avec des augmentations comprises entre 2,6 et 5,1%.


Un point ne fait pas une tendance, mais même en prenant un peu plus de recul, le constat reste identique : par rapport aux principales économies européennes au niveau de développement comparable, c’est en France que le coût du travail a le moins augmenté au cours des trois dernières années avec 4,9% quand l’Italie est à 6, l’Allemagne à 9,3 jusqu’au Royaume-Uni qui culmine à près de 13%. 


Plus de doute, c’est en France que la pression est la plus forte. Elle est à la fois subie et volontaire. Subie, car les salaires y progressent moins vite. Depuis 2017, la hausse est restée bloquée sous les 5%, un niveau quasiment comparable à celui de l’Italie, mais nettement inférieur à ceux des Pays-Bas, de l’Allemagne ou du Royaume-Uni. De l’autre côté de la Manche, les augmentations salariales ont été 2,5 fois plus rapide sur la période.


Cela renvoie très directement à l’état de santé du marché du travail. Quand il y a beaucoup de chômage, les revendications salariales sont étouffées, or avant la pandémie, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni étaient en plein emploi avec un taux de chômage de 4% voire moins. L’Italie avec 10,5% de chômeurs se trouvait dans une situation proche de la France. Le cas espagnol est une histoire de perspectives. A plus de 15%, le taux de chômage est à un niveau élevé mais il est en rapide décrue (il dépassait encore 26% de la population active en 2013), la croissance est forte, surtout avec la grande récession de 2008-2009 et les crises à répétition qui ont suivi jusqu’en 2014, les salariés espagnols s’étaient déjà considérablement serrés la ceinture. Les années suivantes ne sont donc juste qu’une remise à niveau, liée aux partages des fruits de la croissance. 


Outre, la modération salariale, un coup de frein a aussi été mis sur les coûts non salariaux qui comprennent, les cotisations sociales à la charge des employeurs et les impôts sur le travail. Or sur ce point, contenir le coût du travail est une politique délibérée, relancée sous François Hollande avec la création du CICE en 2013, pérennisée et amplifiée par le pacte de responsabilité en 2014 et poursuivie depuis. Conséquence, alors que les charges hors salaires et traitement représentaient 34,6% du coût d’une heure de travail en 2012, cette part a été ramenée à moins de 33% en 2019.


Tous ces efforts mais pour quels résultats ? A 36,6 euros de l’heure, le coût d’un salarié français reste 5,2 euros plus élevé que la moyenne de la Zone euro. C’est de 16,6% de plus, mais c’est un chiffre en baisse de 7,7 points par rapport à 2008 l’écart avec l’Allemagne ayant lui été quasiment gommé.


Mais revers de la médaille, cette politique a entraîné des tensions sociales très fortes dont les gilets jaunes ont été le symbole. C’est dans ce contexte que survient la crise du Covid-19 qui va entraîner une explosion du chômage et une pression plus forte encore sur les salaires avec le risque d’une crise sociale généralisée.


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