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La "vieille économie" sauve la croissance française

Publié le dimanche 15 janvier 2017 . 4 min. 02

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Non, l’ancienne économie n’est pas encore totalement morte et elle a même de beaux restes. Je vais prendre trois exemples.

Le premier, le plus emblématique celui de l’automobile, symbole s’il en est de l’ancien monde voué à disparaitre. Coté demande, les immatriculations ont dépassé le seuil symbolique des deux millions. Ce n’était plus arrivé depuis 2011. Or à l’époque le marché avait été dopé à coups de primes à la casse, le chiffre de 2016 n’a donc pas la même saveur, car c’est le signe de la bonne santé naturelle du marché automobile français. Par marque, le groupe PSA est stable, tandis que Renault progresse de 8%. De leur côté, les marques étrangères augmentent de quasiment 7%. Bien entendu, c’est bien de vendre, c’est de l’activité pour les concessionnaires, les banques qui financent et les assureurs qui assurent mais c’est encore mieux si les véhicules sortent des sites de production localisés en France. Et là aussi, le chiffre est en progression avec une production hexagonale qui se sera élevée de 4% environ. Pas d’euphorie cependant, nous sommes encore loin des pics historiques, mais c’est une renaissance.

 

De façon plus discrète, de nombreux autres secteurs, comme le matériel militaire, la chimie, ou le transport ont aussi connu une très bonne année.

Autre branche emblématique de la vielle économie, la construction. Cette fois, plus de doute, l’activité est bien repartie dans le BTP. Côté travaux publics, les marchés conclus flambent avec l’envolée des prises de commandes liées aux projets du Grand Paris et au plan de relance autoroutier. Sur un an, la progression des marchés conclus frôlent les 15%. C’est du jamais vu depuis 2006. Pour les entrepreneurs, c’est donc une activité dynamique en perspective pour 2017, après des années de disette. Là aussi, les niveaux d’activité sont loin de leurs records, mais la machine est relancée. Dans le bâtiment, les bases de la reprise s’élargissent désormais aux marchés de l’entretien-rénovation qui constituaient jusqu’à présent le moteur défaillant. Dans le neuf, les mises en chantier de logements s’approchent à nouveau doucement de la barre des 400 000 unités. Une fois de plus le niveau peut décevoir, mais la dynamique est bonne d’autant que la demande de permis de construire reste vigoureuse avec le succès du dispositif Pinel et des taux d’intérêt au plancher. La construction d’autres bâtiments, bâtiments publics, usines, entrepôts de stockage, bureaux est également sur une pente ascendante. De quoi assurer, au minimum, un bon départ sur 2017 pour l’ensemble du BTP. C’est bon pour les entrepreneurs mais aussi pour tous leurs fournisseurs, matériaux de construction en tête. Encore de la vielle industrie soit disant moribonde.

 

Reste le commerce. Non pas le e-commerce mais le commerce en dure ! Et bien non, l’hyper et le supermarché ne sont pas morts ni les magasins de proximité. Le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires est en hausse que ce soit en valeur ou en volume et là les dernières valeurs sont à leurs pics historiques.

Plus d’activité, c’est aussi plus d’emplois. Certes, il est encore trop tôt pour le voir dans le BTP dont la reprise est trop récente, mais les premiers indices sont là avec l’évolution de l’emploi intérimaire, un bon indicateur avancé des mouvements de l’emploi : il est en très forte hausse sur un an dans les transports, mais aussi dans la construction, et évolue à un bon rythme dans le commerce et l’industrie, devant les services qui ferment la marche. La numérisation, le développement continu des nouvelles technologies créent de nouveaux besoins donc de nouvelles compétences et de nouveaux métiers mais il ne faut oublier que le centre de gravité reste l’ancienne économie et que c’est encore là que se situent massivement les emplois et la création de richesse en France, comme dans toutes les autres économies développées aujourd’hui, États-Unis en tête.

 

Alexandre Mirlicourtois, La "vieille économie" sauve la croissance française, une vidéo Xerfi Canal TV.


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