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La zone euro mourra sans dette… reste à sauver la France

Publié le jeudi 12 juillet 2012 . 5 min. 01

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

A continuer de se chamailler, de refuser une vraie stratégie coopérative, la zone euro file tout droit vers le gouffre. Cette zone euro se révèle toujours incapable de s’extraire d’un triangle infernal :  1- l’individualisme et l’absence de vraie solidarité entre les pays pour refinancer la dette et en étaler le remboursement. 2- l’incapacité de la BCE à mener des actions massives pour soutenir la croissance comme dans les autres grands pays. 3- la rigueur, c’est à dire la purge masochiste comme seule politique budgétaire. 

L’absence de solidarité d’abord. Dans la foulée du sommet de fin juin, deux décisions majeures ont été adoptées pour éviter le naufrage des pays du Sud. La première vise l’Italie. Elle consiste à flexibiliser les fonds de secours pour les pays qui, malgré un régime draconien, subissent des coûts d’emprunts asphyxiants. La seconde s’adresse à l’Espagne. Elle crée un superviseur unique des banques pour que les fonds de secours aillent directement recapitaliser les banques en difficulté, sans alourdir la dette des Etats concernés. L’effet de ces deux mesures a été immédiat puisque les taux d’intérêt versés par Rome et Madrid pour emprunter sur les marchés ont aussitôt reculé. Mais le répit aura été de courte durée : les Néerlandais et les Finlandais ont très vite ramené chacun sur terre. C’est ainsi que va l’Europe. Une Europe où le veto de n’importe quel pays peut mettre à terre une décision salutaire. Il n’en fallait pas plus pour que de nouveau les taux 10 ans s’envolent à 6% pour l’Italie, à plus de 7% pour l’Espagne. Des pays déjà assommés par le service de la dette. Retour à la case départ donc. La corde se resserre donc de plus en plus pour étrangler les grands pays du Sud, malgré les effets en chaîne inexorables sur l’ensemble de la zone euro. La récession générale est désormais une quasi-certitude au vu des derniers indicateurs avancés, qui promettent une aggravation de la crise. 

Arrêtons-nous maintenant sur le comportement velléitaire de la Banque centrale européenne qui, comme toujours en dernier, s’est décidé à baisser d’un petit 0,25% son principal taux directeur. Mais c’est un geste dérisoire. La Banque d’Angleterre, elle, a sorti l’artillerie lourde. Elle va injecter 50 milliards de livres sterling dans l’économie, portant à 375 milliards de livres le montant total de son programme de soutien. 375 milliards de livres, c’est 25% du PIB mis sur la table.  Pour la zone euro, c’est 8% seulement. Un assouplissement quantitatif est pourtant indispensable. 

Troisième point, la purge d’urgence, rebaptisée « rigueur », comme unique politique budgétaire. La proposition salutaire d’une stimulation par un pacte de croissance n’est pour l’heure qu’une chimère. Les fonds nouveaux, réellement débloqués, sont insignifiants. En vérité, la cure d’amaigrissement des dépenses avec la mise en œuvre du pacte de stabilité voulu et imposé par l’Allemagne reste la seule vraie politique. La potion imposée aux Italiens atteint désormais le montant astronomique de 258 milliards d’euros. C’est plus de 16% du PIB, avec à la clé la récession ! Tout le Sud mis à la diète forcée provoque des effets de dominos qui aggravent la situation de chacun, et qui atteindront très vite le Nord. Une récession généralisée qui va aggraver les déficits et entraîne le vieux continent vers le gouffre. 

A ce train, la zone euro mourra sans dette…mais reste à sauver la France. Une France, prise entre le marteau et l’enclume, entre la réduction des déficits et le soutien de l’économie. Autant le dire, c’est mission impossible. Car l’urgence absolue, c’est d’éviter l’effondrement de notre tissu de PME et d’entreprises de taille intermédiaire. La corde au cou, le gouvernement va bien devoir basculer un bon bloc de fiscalité et de charges sociales des entreprises vers les ménages. Pas d’autre solution que de sauver à tout prix ce qui reste de l’appareil productif français, et donc les emplois, quitte à serrer la ceinture de la consommation quelques années. 


Mais tout cela ne servira à rien sans une véritable stratégie à long terme. Car il faut immédiatement investir sur le coup d’après, pour permettre à la France de passer de l’économie à l’iconomie du XXIème siècle. L’iconomie c’est quoi ? L’iconomie c’est le système économique qui permet aux consommateurs, aux entreprises, aux institutions et à l’État de tirer pleinement parti du système technique fondé sur la microélectronique, l’informatique, l’Internet et l’intelligence partagée. Passer de l’économie à l’iconomie, c’est adopter un nouveau modèle de compréhension de l’économie. Ce modèle permet de définir une orientation stratégique pour la compétitivité, la croissance et la renaissance de la France.

Alexandre Mirlicourtois, La zone euro mourra sans dette…reste à sauver la France, une vidéo Xerfi Canal


 


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