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Le hard-discount casse... le pouvoir d’achat

Publié le lundi 25 mars 2013 . 3 min. 22

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

Les casseurs de prix sont les sauveurs du pouvoir d'achat. Cela a tout l'air d'une évidence. C'est pourtant totalement faux. Une évidence quand on pense à la définition même du pouvoir d'achat. Le pouvoir d'achat qui est le résultat de la confrontation entre la dynamique des revenus et celle des prix. Et mécaniquement quand les prix baissent, le pouvoir d'achat augmente. La baisse de l'inflation serait donc une aubaine pour le pouvoir d'achat. Une baisse obtenue grâce à la grande distribution qui écrase les prix. Car comme vous pouvez le voir, le repli actuel des prix est piloté par la grande distribution, bien plus que par les autres formes de commerce. Une grande distribution qui se battrait donc pour le pouvoir d'achat. Sauf qu'à trop regarder les prix, on oublie un peu vite l'autre partie de l'équation, les revenus. Or le lien est direct entre prix et salaires. Des salaires qui sont  l'essentiel des ressources financières des ménages. Dans les services par exemple, le prix c'est le salaire. Salaire qui est aussi une composante essentielle du coût de production dans l'industrie, la construction, les transports. Prenons justement l'exemple du transport aérien. Les prix cassés des compagnies low cost ne s'expliquent pas seulement par des prestations à bord limitées ou le recours aux aéroports secondaires pour limiter les taxes d'aéroports. Non, les prix bas s'obtiennent aussi et surtout par la baisse des salaires des personnels. Le personnel c'est environ 30% des coûts totaux d'Air France, environ 25% de ceux de Lufthansa et à peine plus de 10% chez Ryanair. Offrir des prix bas signifie aussi mettre la pression sur les fournisseurs. C'est bien ce qu'a montré une fois encore le climat de tension extrême lors des négociations commerciales entre distributeurs et industriels de l'agroalimentaire. Des distributeurs jugés responsables de l'étranglement des industriels et de l'affaiblissement de l'ensemble filière agroalimentaire. Une filière qui est pourtant l'un des points forts de notre économie. Notre indicateur Xerfi-Risk qui mesure le risque de défaillance, est à quelques points seulement de son pic dans l'industrie alimentaire. Proche de 60, il frôle la zone de risque élevé. Alors c'est vrai, une analyse plus fine montre qu'il faut distinguer les grandes marques nationales incontournables, qui imposent leurs prix et sur lesquelles les marges des distributeurs sont presque nulles, des fournisseurs des MDD. Des fournisseurs qui vivent sous perpétuelle pression. Et le risque est connu. C'est celui du délitement, voire de la disparition, d'une filière. L'exemple de la filière textile est emblématique. Une industrie du textile et de l'habillement laminée par la relative indifférence des consommateurs quant à l'origine des produits, la concentration de la distribution et la mise en place de chaînes logistiques ultra-performantes qui a permis la mise en concurrence des industriels partout dans le monde. En à peine plus de 20 ans, la production du textile-habillement a été divisée par sept et ses effectifs ont fondu de 2/3. En clair, baisser les prix, c'est participer au délitement du tissu productif national et inciter aux délocalisations. Le consommateur doit comprendre que plébisciter les casseurs de prix toujours plus bas, menace à terme son emploi, son revenu et in fine son pouvoir d'achat.

Alexandre Mirlicourtois, Le hard-discount casse… le pouvoir d'achat, une vidéo Xerfi Canal


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