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Les Etats-Unis sont-ils à nouveau la locomotive du monde ?

Publié le mardi 23 septembre 2014 . 3 min. 50

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Le monde, et tout particulièrement l’Europe, a les yeux tournés vers les Etats-Unis. Et pour cause avec un PIB en hausse de 4,2% en rythme annualisé, la déconvenue du 1er trimestre a vite été effacée et le pays se dirige vers une croissance de 2,1%, sur l’ensemble de l’année, après déjà 2,2% en 2013. Cela a l’apparence d’une bonne nouvelle Une très bonne nouvelle, même pour les Européens tant les deux économies sont liées, la conjoncture américaine précédant généralement de 2 à 3 trimestres l’activité en Europe. Mais, attention, le lien est tout sauf mécanique et il s’est peu à peu distendu. Et c’est bien notre crainte à Xerfi, la capacité d’entrainement des Etats-Unis est remise en question. D’abord, parce que le moteur même a perdu de sa puissance. C’est ce que montre l’évolution sur longue période du PIB américain. Du milieu des années 80 jusqu’en 2007, la croissance progresse de 3,1% l’an en moyenne malgré des incidents de parcours, au début des années 90 avec la guerre du Golfe, puis au début des années 2000 après l’éclatement de la bulle internet. Mais ce qui change cette fois-si, c’est que la crise de 2008-2009 semble bien avoir altéré le potentiel US, les Etats-Unis tombant à un rythme de croisière proche de 2% seulement. Un moteur moins puissant, c’est une capacité d’entrainement moins forte. Mais ce n’est pas tout. Les composants de la croissance se sont également déplacés. Longtemps consommateur en dernier ressort, les Etats-Unis par leurs importations diffusaient au reste du monde leur dynamisme. Un modèle totalement déséquilibré dont la conséquence fut une dégradation sans fin du déficit courant, un déficit tombé à près de 850 milliards de dollars courant 2006 (soit environ 5,5% du PIB de l’époque). Si la remontée de 2008-2009 doit pour beaucoup à l’effondrement des importations, crise oblige, il faut voir dans la poursuite du mouvement la marque d’un modèle de croissance moins déséquilibré et beaucoup plus recentré : et cette année, le déficit courant sera ramené à 2,4% du PIB, alors même que le décalage conjoncturel des Etats-Unis avec le reste du monde devrait l’aggraver. Autrement dit la croissance américaine sollicite un peu moins le reste du monde. Plus fourmis, moins cigales, les Américains ont mis le holà sur leurs dépenses à crédit. Comme le montre l’évolution de la consommation sur longue période, le rythme tombant de 3,4% dans les années fastes à 2,2% aujourd’hui. Mais les Etats-Unis ont aussi mis le cap sur la ré-industrialisation en misant sur des choix énergétiques radicaux, en jouant sur le faible niveau du coût du travail principalement dans les Etats du Sud avec en bout de course une production industrielle en hausse qui a restauré, puis dépassé son ancien record, de quoi mettre sous tension le parc de machines existant et relancer l’investissement. Dans un monde dynamique, cela ne pose aucun problème. Mais dans un monde en surcapacité, une offre additionnelle c’est plus de pression sur les marges, c’est plus de pressions déflationnistes. C’est aussi une configuration où ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres. La croissance revient aux Etats-Unis, c’est une bonne nouvelle… du moins pour les Américains… et eux seuls.

 

Alexandre Mirlicourtois, Les Etats-Unis sont-ils à nouveau la locomotive du monde ?, une vidéo Xerfi Canal


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