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Les Français vont mal dans un pays qui va bien mieux qu'ailleurs

Publié le mercredi 15 mai 2019 . 4 min. 56

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La France, homme malade de l’Europe, voilà une idée réductrice que met à mal la lecture du dernier ouvrage du démographe Hervé le Bras « Se sentir mal dans une France qui va bien », un livre dont je vais beaucoup m’inspirer pour établir le diagnostic de la France. C’est en effet un paradoxe national : les Français sont les plus pessimistes d’Europe, alors que sur de nombreux critères essentiels la France fait mieux, voire beaucoup mieux, que ses voisins.


Des inégalités gommées par le système redistributif


C’est le cas en matière d’inégalité et de pauvreté. Un peu moins de 17% des Européens, soit 85 millions de personnes, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2017 si on prend en compte le seuil à 60% du revenu médian de chaque pays. A 13,3%, la France se situe 3,6 points en dessous de la moyenne européenne et se place à la 6ème place des pays où le taux de pauvreté est le plus faible juste derrière la Tchéquie, la Finlande, le Danemark, la Slovaquie et les Pays-Bas. Mais mieux, parmi les 5 pays européens les plus peuplés, c’est en France où le taux de pauvreté est le plus faible devant l’Allemagne, le Royaume-Uni et très loin devant l’Espagne et l’Italie.


Les transferts sociaux sont visiblement efficaces en France car non seulement la pauvreté est moins rependue que dans les économies de taille comparable, mais elle est aussi moins intense. La France se situe à la 5ème place sur 28 où l’intensité de la pauvreté est la plus faible et devance une fois de plus les grands pays européens.


Si la pauvreté est plus faible et moins intense c’est que le système redistributif gomme en partie les inégalités de revenus et de patrimoines. Le rapport du total des revenus disponibles des 20% les plus riches au total correspondant au 20% les plus pauvres, place la France en 12ème position sur 28. Et une fois de plus, elle fait mieux que les économies de taille comparable, les pays du Sud étant les plus inégalitaires.


Santé et logement : la France plutôt bonne élève


Autre domaine où la France ne souffre pas la comparaison de ses plus proches voisins, c’est le domaine crucial de la santé. L’espérance de vie est un juge de la qualité du système santé. Or l’espérance de vie est en France est l’une des plus élevée au monde, notamment chez les femmes. Une française peut espérer vivre 85,7 années, ce qui les placent au 3ème rang mondial derrière les japonaises, championnes du monde, et les Espagnoles. Les Italiennes sont également bien placées. Les Allemandes et les Britanniques, elles, se situent en dessous de la moyenne européenne mais loin devant les Américaines. Les résultats sont moins bons chez les hommes mais, en moyenne, l’espérance de vie est en France nettement supérieure à la moyenne des pays avancés.


Les problèmes de logements sont souvent à juste titres pointés du doigt en France. Il manquerait ainsi 1 million de logements sur le territoire national pour éradiquer le mal-logement. Le taux de surpeuplement est l’un des marqueurs de ce problème. C’est un indicateur qui dépend du nombre de pièces à disposition du ménage, de la taille du ménage ainsi que de l’âge et de la situation familiale de ses membres. Les écarts sont ici très importants puisque le surpeuplement concerne 2,8% des logements irlandais mais 47% des habitations roumaines. La France se situe au 10ème rang des pays les moins touchés par ce fléau avec un taux de 7,7%. Un niveau comparable à celui des grands pays européens, excepté l’Italie où le surpeuplement est un problème majeur avec plus de 27% de l’habitat concerné.


Le coût du logement est également souvent invoqué pour expliquer un certain malaise. Ce n’est pas faux. Mais le problème ne se pose pas avec plus d’acuité ici qu’ailleurs en Europe. En 2017, 10,4% de la population de l’UE à 28 vivaient dans un ménage consacrant 40% ou plus de son revenu disponible au logement. En France cette part tombe à 4,7% ce qui la place en 5ème position. Seuls des petits pays la devancent. Et, une fois de plus, les économies comparables sont loin d’être à leur avantage. Alors bien sûr dans les pays du Nord les charges de chauffage font gonfler la note. Mais la différence s’explique aussi parce que la France consacre l‘un des budgets les plus important de l’Union à aider les plus démunis à s’acquitter des frais de leur logement.


Quand je me regarde je me désole quand je me compare je me console disait Talleyrand. La maxime s’applique parfaitement à la France. Mais cela n’explique pas pourquoi les Français ne le perçoivent pas. Les explications sont données dans la seconde partie du livre d’Hervé Le Bras. Je vous laisse le soin de les découvrir, loin des idées reçues sur les gaulois réfractaires.


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