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Les cassandres ont tort : le cycle de croissance reste très solide

Publié le mercredi 6 juin 2018 . 3 min. 56

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Pour beaucoup d’analystes la fête est déjà finie. Après une année 2017 tonitruante menée à un rythme annualisé proche de 3%, 2018 a démarré sur un gros coup de mou avec une croissance retombée à moins de 1%. Ce mauvais chiffre, serait le marqueur d’un retournement de tendance déjà bien ancré comme le suggère l’orientation prise par le climat des affaires depuis janvier dernier. La croissance patine et les doutes sur la capacité de l’économie française à embrayer sur une deuxième année de croissance forte sont donc réapparus. Pourtant ni la France, ni la zone euro sont en fin de cycle et il reste encore du carburant pour faire de la croissance.

 

Un alignement toujours favorable des planètes

 

D’abord, l’alignement des planètes reste globalement favorable : les taux longs demeurent exceptionnellement bas, et sont coincés en-dessous de 1%. Et pour cause, avec l’imbroglio politique en Italie l’heure est plutôt au « flight to quality », ce qui maintient au plancher les taux de ses partenaires du cœur de la zone euro. Après être remontée face au dollar, l’euro s’est déprécié, l’Italie, une fois de plus, en est partie responsable, mais pas que. Les perspectives de croissance plus favorables aux États-Unis, la normalisation de la politique des taux d’intérêt menée par la Fed alors que la BCE ne bougera pas de sitôt poussent le billet vert à la hausse. Il ne faut pourtant pas s’attendre à une trop grande glissade de la monnaie unique compte tenu de la force de rappel liée aux écarts de situations des deux balances courantes (archi-excédentaire ici, archi-déficitaire là-bas). A défaut de deviser, l’euro devrait donc mollir un peu à court terme ou du moins s’ancrer dans une zone relativement confortable.

 

En fait, seule la planète pétrole s’est réellement désaxée avec un baril compris entre 75 et 80 dollars contre 54 en moyenne l’année dernière. Le coup est rude mais absorbable. Les niveaux actuels sont compatibles avec une croissance voisine de 2%.

 

De même, il est encore beaucoup trop tôt pour affirmer que la reprise se heurte à des contraintes physiques, notamment dans l’industrie. Certes, les industriels éprouvent des difficultés à recruter, mais c’est le cas dans toutes les phases de reprise. Celle-là n’y échappe pas sans pour autant se démarquer par une intensité particulière par rapport aux deux derniers pics. Le risque de voir les salaires s’emballer pour enclencher une boucle prix-salaire n’est donc toujours pas d’actualité même si, ici ou là, des zones de tension peuvent apparaitre.


Une croissance toujours solide d’ici 2019

 

Avec la grande récession, la notion de cycle a disparu pour céder la place à celle de stagnation séculaire dans les pays avancés. Or rien n’indique que les moteurs endogènes de la croissance se soient éteints. Au contraire, l’analyse du PIB par personne en âge de travailler ne révèle aucune cassure, ni en dehors de la zone euro : aux États-Unis ou au Japon, le constat est le même. L’accident de 2008 est bien perceptible, mais la vraie rupture de tendance est celle des années 90. Idem du côté des deux principales économies européennes. Aucune inflexion n’est constatée en Allemagne et même pour la France, retardataire, il est bien aventureux de diagnostiquer une véritable rupture.

 

C’est en regardant l’écart à la tendance, façon la plus usuelle de représenter le cycle, que l’on réalise à quel point ce dernier ne s’est pas encore pleinement déployé. L’output gap, calculé par le FMI, en d’autres termes, la différence entre le niveau réel du PIB et son potentiel (que permettrait notamment d’atteindre une utilisation optimale des capacités de production) ne dit rien d’autre. L’écart au potentiel reste négatif. En d’autres termes il existe toujours une capacité de rattrapage, qui ne s’effacerait qu’en 2023. Pour refermer cet écart, puis surplomber le potentiel, il faut une croissance supérieure au potentiel durant plusieurs trimestres.

 

Même si ce calcul demeure théorique c’est une pierre de plus pour faire qualifier l’incident du 1er trimestre comme un simple hoquet de croissance. C’est bien pourquoi nos prévisions pour 2018 comme pour 2019 restent solidement accrochées autour de 2%.


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