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Les créations et les destructions d'emploi : l'analyse par secteurs

Publié le lundi 7 juillet 2014 . 4 min. 42

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Dans un environnement très délicat, l’emploi a résisté ! C’est la première surprise de l’étude que nous avons menée sur les créations nettes d'emplois : palmarès des entreprises et des secteurs. En 2013, 27 millions de Français ont un travail, c’est moins qu’en 2008 mais face au cataclysme de la plus grande et surtout plus longue récession depuis la 2nd guerre mondiale, l’ajustement parait mineur : sur la période, 126 000 emplois, (j’oserais dire seuls 126 000) ont disparu, soit 0,5% des effectifs. Les statistiques en valeurs absolues donnent cependant une vision tronquée de la réalité car elles ne qualifient pas les emplois sur lesquels les ajustements ont été réalisés. Une information, plus qualitative, est donnée par l’évolution de l’emploi en équivalent temps plein. Ce simple glissement de définition fait passer les pertes de 126 000 à 377 000, du simple au triple ! Et si l’écart se creuse entre les deux séries c’est bien parce que les temps partiels se multiplient et que la durée d’intermittence entre deux CDD tend à s’allonger. Une première conclusion s’impose : l’emploi se maintient aux prix de son émiettement et de sa précarisation. C’est évolutions macroscopiques masquent cependant une grande variété de trajectoires sectorielles en liaisons directes avec leurs performances économiques. Sans surprise, les pertes se sont concentrées dans les secteurs industriels même si tous ne subissent pas les mêmes assauts. Les secteurs en déclin ont généralement trois caractéristiques communes : 1- le rapport de force est passé des fabricants aux commerçants. Globalisées et internationalisées les chaines d’approvisionnement ont la capacité de mettre en concurrence les industriels, quelle que soit leur localisation. 2- la lutte s’effectue essentiellement sur les prix. 3- le coût de la main d’œuvre constitue une part importante du coût total. Il n’est pas donc étonnant de retrouver l’ensemble « Habillement-textile-cuir » en queue de classement : près de 20% d’emplois en moins entre 2008 et 2013. Plus récemment c’est le meuble (et à travers lui l’ensemble de la filière bois) qui est à son tour attaqué. Viennent ensuite, les secteurs menacés. Ces professions ont généralement un point commun : ce sont d’anciens fleurons industriels qui conservent des positions fortes et une base productive installée sur le territoire encore puissante mais dont le rayonnement commence à faiblir et qui détruisent à leur tour des emplois. Parmi ces secteurs la chimie, l’industrie pharmaceutique, l’automobile et les industries agroalimentaires. Viennent ensuite les secteurs protégés. Ces professions disposent d’un atout considérable : l’impératif (absolu ou relatif) pour les producteurs d’être proches de la demande, excluant ainsi toutes possibilités de délocalisation ou d’importation en dehors des zones frontalières. La distribution, la restauration, la santé et le médico-social font partie de ces secteurs. Le vieillissement de la population constitue un puissant vecteur de demande pour ces professions. Mais, ils subissent aussi de plein fouet le ralentissement du pouvoir d’achat, un ralentissement qui affecte sans échappatoire possible, nombre de secteurs opérant dans les services au consommateur ou tout le domaine du logement. La construction et les activités immobilières ont ainsi détruit des emplois sur la période 2008-2013. Une partie des services aux entreprises subissent aussi par ricochet le marasme du marché intérieur comme les services informatiques, moins par les volumes que par les prix mais la tendance reste bonne, notamment dans l’informatique. A côté de ces secteurs, une dernière catégorie apparait, celle des secteurs « offensif » dont les principaux traits caractéristiques mélangent pêle-mêle un cycle long de R&D, un Etat innovateur /développeur, la présence d’un leader capable de tirer l’ensemble d’une filière. Un leader de classe mondial. L’exemple le plus emblématique est le succès de l’aéronautique. Un succès qui montre bien que l’industrie française dispose encore de nombreux atouts et ce n’est pas un hasard si la catégorie « Fabrication d’autres matériels de transport » affiche la second  meilleure performance en matière de création d’emplois sur la période 2008-2013.      

 

Alexandre Mirlicourtois,Les créations et les destructions d'emploi : l'analyse par secteurs, une vidéo Xerfi Canal


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