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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Une France coupée en deux, entre l'une qui redécolle et l'autre qui dégringole. Cela n'est pas forcément évident à la lecture du climat des affaires. Calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise, l'indicateur a fait du sur-place en octobre. A 95, il reste à 5 points de sa moyenne de longue période (fixée à 100) plaçant la France sur un plateau sans relief. Une espèce de faux plat qui ne se retrouve pas du tout du côté des défaillances d'entreprises qui flambent de nouveau : plus de 62 000 entreprises ont fait défaut entre août 2012 et août 2013. Un niveau inconnu depuis la fin 2009 et les premiers mois de 2010, quand les dégâts liés à la pire récession depuis la 2nde guerre mondiale ont attaqué le tissu productif. Et cette poussée des défaillances s'est très largement diffusée dans tout le tissu économique national quelle que soit la région, quel que soit le secteur. Comment alors expliquer ce retour progressif du climat des affaires vers sa moyenne et l'explosion des défaillances, si ce n'est par la cohabitation de deux France ? Dans la distribution, par exemple le commerce traditionnel est dans une position très délicate. La faute à un pouvoir d'achat en berne. La faute à un marché du travail qui pousse les ménages à la prudence plutôt qu'à la dépense. Bilan la consommation est rentrée dans une ère glaciaire et les distributeurs souffrent. Et pas seulement la petite échoppe de quartier : Surcouf a disparu fin 2012, il y a quelques mois, on apprenait le dépôt de bilan puis la liquidation de Virgin. Quant à la Fnac, c'est peu de dire que « l'agitateur culturel » traverse une période agitée. Oui, mais au même moment Deezer s'impose comme une plateforme de musique en ligne incontournable. Une entreprise française classée 7ème sur 500 du 12ème palmarès de Deloitte des entreprises technologiques les plus dynamiques en Europe. Et que dire de Leboncoin.fr ou de ventreprivée.com, devenus des géants du web. Dans le secteur très traditionnel des débits de boissons, le café est une institution en danger et les fermetures se multiplient. Oui, mais dans le même temps émergent des chaînes organisées qui se développent comme Mc Café, Starbucks, Colombus, Malongo Le secteur se structure rapidement, selon le même schéma que l'hôtellerie, avec le développement des chaînes hôtelières. Et la restauration suit le même mouvement. Dans l'industrie traditionnelle, Peugeot illustre cruellement les difficultés du secteur automobile français qui perd peu à peu ses unités de production : entre 2005 et 2013, la production automobile du « site France » s'est effondrée de 41%. Oui mais au même moment, Airbus et ses sous-traitants de l'industrie aéronautique peinaient à honorer leurs carnets de commandes et leur production bondissait de 53%. Mais il y a aussi des secteurs capables de se réinventer et en train de gagner le pari de la différenciation et de la qualité. C'est le cas de la filière textile-habillement. A l'agonie, la production des façonniers de l'habillement remonte la pente depuis? 2010. Trois années de hausse et 10,6% d'activité en plus. Ce n'est pas un accident. Le progrès technique est d'une telle vigueur, que toute entreprise peut se remettre en selle à condition de saisir les opportunités, de redéfinir son modèle d'affaire et de repenser ses produits. Le secteur n'est pas la question. Il y a donc bel et bien deux France : l'une, qui n'a pas su s'adapter, et qui perd pied ; et l'autre, qui a su se réinventer pour se déployer dans le monde nouveau, et qui gagne.

Alexandre Mirlicourtois, Les deux France : l'une bouge l'autre pas, une vidéo Xerfi Canal


Publié le lundi 28 octobre 2013 . 4 min. 11

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