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Les économistes se sont beaucoup trompés en 2021

Publié le mardi 21 décembre 2021 . 4 min. 24

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2021 aura été l’année de toutes les surprises. Et voici résumé en 5 séries de graphiques les plus beaux contre-pieds qui ont pris à défaut nombre d’économistes, nous compris.


Le paramètre entrepreneurial sous-estimé


C’était une certitude, une avalanche de défaillances devait déferler en 2021 et laminer le tissu productif, affaiblissant notre croissance potentielle. Bilan, fin novembre 2021, en cumulé sur 12 mois, moins de 27 000 sont dénombrés. Jamais aussi peu de défauts n’ont été comptabilisés. Malgré l’abandon progressif des dispositifs de soutien, les chiffres de défaillances des derniers mois de 2021 restent inférieurs à ceux observés en 2019 et 2020. Il n’y a donc à ce stade aucun signe d’une reprise de la sinistralité ou d’une vague de faillites à venir. Non seulement les défaillances ne se sont pas dressées sur le chemin du rebond, mais tout au contraire c’est une véritable vague de créations qui est venue amplifier le rebond et le redéploiement rapide de l’économie vers les opportunités d’affaires liées à la Covid (transport, poste, logistique, immobilier, etc.). Ce paramètre entrepreneurial, sous-estimé, aura permis à l’économie française de renouer avec son niveau de PIB d’avant crise en fin d’année, alors même que les secteurs névralgiques, du transport, de l’automobile, du divertissement ou du tourisme demeuraient très en deçà de leur pleine capacité.


C’est inespéré donc déroutant : l’emploi salarié surplombait à la fin de l’été de 1% son niveau d’avant-crise, avant même que l’activité ne se soit totalement normalisée. Cette progression est portée par une puissante vague d’embauches : +13% entre juillet et septembre sur les flux moyens de 2019, que ce soit pour les CDD de plus d’un an ou les CDI. Ces recrutements en CDI révèlent que les entreprises investissent et se repositionnent de façon pérenne sur les nouveaux marchés boostés par la Covid-19.


Dans le même esprit, l’investissement. En progression de plus de 12%, l’investissement des entreprises a été plus fort que prévu en 2021. Une bonne surprise qui fait déjà suite à une année 2020 durant laquelle sa capacité de résistance avait déjoué tous les pronostics. Cela fait donc maintenant deux ans que l’investissement des entreprises surprend, si bien qu’à la fin de l’année il sera déjà supérieur de plus de 3% à son niveau d’avant crise. Le soutien massif aux trésoreries et le contexte de taux bas ont d’abord permis à une partie des projets programmés d’aller à leur terme, malgré les vicissitudes du contexte économique. Mais il faut aussi mentionner la composante des investissements immatériels, dénommés « service de l’investissement », structurellement plus stable et boosté par l’amplification des besoins digitaux des entreprises. Cette composante incontournable, affectée pour l’essentiel à la masse salariale des services de R&D, de programmation informatique, de marketing ou de design, concentrant les hautes qualifications, relève d’un coût fixe et s’élève de façon quasi structurelle.


L’inattendu retour de l’inflation


Parmi les éléments marquants de 2021, le retour de l’inflation est l’un des plus inattendus. À 2,8% en novembre dernier, la hausse des prix à la consommation est à un pic depuis septembre 2008. Une envolée a notamment déjà contraint les pouvoirs publics à anticiper la revalorisation du SMIC de 2,2% le 1er octobre.


À la source de cet emballement se trouve l’énergie, le pétrole notamment. Le baril de Brent est passé de 50 dollars en début d’année à plus de 85 à la mi-novembre. Certes, les cours se sont relâchés depuis avec les craintes générées par le nouveau variant Omicron sur la croissance mondiale auxquelles s’est ajoutée la mise en circulation par les États-Unis de 50 millions de barils prélevés sur leurs réserves stratégiques, la plus importante quantité jamais puisée. Quoi qu’il en soit, en moyenne sur l’ensemble de l’année, c’est une hausse de plus de 69% du prix du brut. Une énergie chère qui a contribué à près de 60% de l’inflation actuelle.


Enfin, dernier sujet d’étonnement, mais c’est également une leçon pour l’Europe. Elle concerne l’incroyable efficacité des politiques budgétaires qui ont permis de maintenir « quoi qu’il en coûte » les revenus des ménages et des entreprises sans cataclysme sur les taux d’intérêt à long terme. Des taux qui sont restés historiquement bas dans la zone euro, sans tragédie sur le change avec un euro à peine écorné qui varie dans un corridor étroit compris entre 1,10-1,20 dollar, très loin des embardées passées.


Sur ces cinq points, la mécanique de nos modèles standards, « business as usual » a été détrompée. Bref, 2021 c’est une année qui pousse en économie à la modestie.


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