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Les pessimistes ont tort, la croissance va accélérer en 2018

Publié le mercredi 10 janvier 2018 . 4 min. 26

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C’est paradoxal. Selon les sources, la croissance est en pleine ascension ou elle a déjà atteint son pic.


Côté pile, le climat des affaires et la confiance des ménages. L’indice ESI d’Eurostat, qui synthétise ces informations en un seul indicateur, est à un pic depuis 2000 pour la zone euro, effaçant les derniers sommets de 2011 et de 2008. La France se situe dans la même séquence, à ce détail près que les deux derniers points hauts n’ont pas encore été totalement restaurés.


La France déjà en phase de décélération ?


Côté face, les prévisions de croissance des grandes organisations internationales. Au-delà du chiffrage précis, c’est l’unanimité ou presque. Pour la zone euro, la croissance en 2018 est annoncée un cran en dessous de celle de 2017. Pour la France, qui part de plus bas, la croissance stagnerait cette année à son niveau de 2017 ou, au mieux, parviendrait à grappiller un petit dixième de point alors même que tous les indicateurs ou presque sont au vert, et que l’acquis de croissance (le socle disponible au départ de cette année) est de 0,9 point contre 0,4 début 2017.


En arrière-plan, c’est simple, cela signifie que trimestre après trimestre la croissance serait plus faible cette année qu’en 2017. L’activité entrerait donc déjà en phase de décélération. L’hypothèse sous-jacente est que l’économie française (comme celle des autres pays européens) est repartie sur la base d’un potentiel affaibli après la grande récession. Les limites physiques de la croissance auraient donc été très vite atteintes. En d’autres termes, nous serions déjà au point haut du cycle.


Pourtant, pas de rupture dans les moteurs endogènes de croissance


Pour trancher, il faut partir non pas simplement du PIB, mais du PIB par personne en âge de travailler (par convention les 15-64 ans) pour éliminer l’effet démographique. C’est avec cet indicateur qu’il est possible de détecter s’il y a, ou pas, un ralentissement irréversible des moteurs endogènes de croissance.


Pour la France (mais c’est le cas aussi pour les autres pays européens), il est bien aventureux de diagnostiquer une véritable rupture. Sur le plan démographique, les inflexions liées au vieillissement sont là. On en parle depuis longtemps, mais cela coute au maximum entre 0,3 et 0,5 point de croissance. Pour le reste, aucune inflexion n’est avérée. Un constat d’autant plus remarquable, lorsque l’on sait la difficulté de plus en plus grande à mesurer le volume des services nouveaux, la progression de la qualité et donc, notre propension probable à sous-estimer le PIB.


Aucun signe de surchauffe à l'horizon


En outre, les signes de surchauffe ne sont toujours pas là. Certes, le taux d’utilisation des capacités de production est en hausse et se situe depuis maintenant quatre trimestres au-dessus de la moyenne observée de 1991 à 2007. Mais en comparaison avec la montée en puissance de la fin des années 90 et du début années 2000, le mouvement est de faible ampleur, aussi bien dans sa durée que dans son intensité. De même, par rapport à la période 2006 – 2008.


Difficile dans ces conditions de poser le diagnostic d’une mise sous tension excessive de l’appareil de production ou de détecter les marques d’un sur-investissement, l’un des marqueurs d’une économie en ébullition.


Pas d'inflation non plus


Idem du côté de l’inflation salariale. Si le PIB réel persiste à être supérieur au PIB potentiel, alors il y a pressions à la hausse sur les coûts de production (en particulier les coûts du travail), ce qui augmente les prix des biens et des services. Or rien ne se passe. La tendance de fond est donnée par l’inflation sous-jacente. En se concentrant uniquement sur les seuls composants permanents, l’évolution des prix stagne autour de 1% malgré la reprise, en France comme dans la zone euro d’ailleurs. L’inflation n’est et ne sera plus le régulateur du cycle comme a pu l’être par le passé, et ce pour des raisons structurelles que nous avons évoqué dans d’autres vidéos.


La BCE gardant inchangé son objectif de 2% de hausses des prix, les taux vont rester bas et ne viendront pas étouffer la croissance. La France n’est pas en surchauffe et à encore la capacité d’aller plus haut. C’est bien pourquoi, à contrecourant du consensus, notre prévision pour 2018 mise sur une accélération, sans emballement, de la croissance à 2,1%. Au plus haut depuis 2011.


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