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L’omniprésence de la France au Maghreb ne doit pas masquer le recul de ses positions. La photo est pourtant toujours très flatteuse. Partenaire commercial incontournable de la région, les industriels français font partie de ses principaux fournisseurs et se situent à la deuxième place derrière la Chine avec 11,4% de part de marché. En absorbant près de 20% des exportations, la France se place aussi comme le principal débouché du Maghreb, devant l’Espagne et l’Italie.


Si le poids de l’économie française, comme zone de destinations privilégiées des exportations maghrébines a très peu varié depuis plus de 20 ans, les entreprises françaises ont en revanche cédé énormément de terrain à l’export, avec une part de marché divisée par plus de deux sur la même période, essentiellement au profit de la Chine. Quasiment absents du Maghreb il y a 20 ans, les industriels chinois ont fait une percée remarquable en Afrique du Nord depuis leur entrée dans l’OMC au début des années 2000, notamment en Algérie, et ont fini par s’imposer comme les premiers fournisseurs de la région. Autres concurrents redoutables, les producteurs espagnols qui ont aussi gagné du terrain en renforçant leurs positions, notamment au Maroc où ils devancent désormais les fabricants français. Quant à l’Italie, elle supplante désormais la France en Tunisie.


Le solde commercial de la France avec le Maghreb est devenu négatif


Bilan, le solde commercial de la France avec le Maghreb est devenu négatif courant 2017 alors qu’il était excédentaire de façon continue depuis le début des années 2000, et la France est désormais déficitaire vis-à-vis du Maroc et encore plus vis-à-vis de la Tunisie et dégage encore un léger excédent avec l’Algérie. 


Cette dégradation touche la plupart des produits, mais plus particulièrement les biens industriels d’entrée et de moyenne de gamme en concurrence frontale avec les productions chinoises et espagnoles. Toutefois, certains déficits doivent être nuancés :


- C’est le cas dans l’automobile. Vis-à-vis du Maroc par exemple, les pertes sont passées de moins de 200 millions d’euros en 2012, à plus de 1,3 milliard en lien avec l’implantation des constructeurs français, signe de l’insertion du pays dans la chaîne de production automobile française.
- Ce même phénomène se retrouve en Tunisie dans la branche des équipements mécaniques, électriques et informatiques qui représente un tiers des échanges entre les deux pays.


La France, un investisseur historique au Maghreb


Réduire ainsi les relations entre les deux rives de la Méditerranée au commerce bilatéral est réducteur. La présence française au Maghreb s’exerce aussi à travers un parc de près de 3 000 entreprises directement installées sur place, dont 1 400 en Tunisie, 950 au Maroc et 450 en Algérie. Avec un stock d’IDE dépassant les 14 milliards d’euros, la France est un investisseur historique au Maghreb avec un centre de gravité penchant largement du côté du Maroc. Répartis sur un large spectre de secteurs, les services concentrent néanmoins l’essentiel des investissements directs avec un secteur bancaire et assurantiel comme premier destinataire des IDE français, devant l’immobilier et l’industrie manufacturière. Ensemble le Maroc, l’Algérie et la Tunisie regroupent plus du quart des IDE français en direction de l’Afrique, mais c’est un chiffre en baisse. Bien sûr, le creux du milieu des années 2010 s’inscrit dans le contexte très particulier de la suite des printemps arabes et de l’instabilité politique qui en a suivi, toujours peu propice à la bonne marche des affaires et à l’investissement, mais les flux avaient tendance à se réduire avant et si les liens restent forts ils se détendent quelque peu.


Premier pays d’origine des transferts financiers de la diaspora marocaine, tunisienne et algérienne et du contingent de touristes, la France reste en revanche le principal pourvoyeur de devises du Maghreb. Les transferts de fonds des migrants tunisiens ont ainsi atteint près de 2 milliards de dollars en moyenne sur les 5 dernières années, dont les deux tiers en provenance de France, soit l’équivalent de 3% du PIB du pays environ. Les transferts en direction du Maroc sont également importants et couvrent environ 2,5% du PIB, mais sont en revanche plus marginaux vers l’Algérie (moins de 1%).


La France reste un partenaire économique majeur du Maghreb, mais force est de constater qu’elle n’a pas su bâtir au cours de ces deux dernières décennies cet « hinterland méditerranéen » gagnant-gagnant qui pourrait faire contrepoids à l'hinterland oriental de l’Allemagne.


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