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Les riches, les très riches, les hyper-riches

Publié le mercredi 4 juillet 2018 . 4 min. 55

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Les riches, les très riches et les hyper-riches qui sont-ils et surtout de combien disposent-ils ? La réponse est moins simple qu’il n’y paraît, car il existe a minima deux grands critères qui ne coïncident pas systématiquement : en termes de flux c’est-à-dire de revenus et en termes de stocks c’est à dire de patrimoine.

 

Le seuil symbolique des 1%


Au-dessus de 45 220 euros de revenus annuels avant impôts, une personne se situe parmi les 10% de la population ayant les revenus les plus élevés, ce qui n’en fait pas pour autant un riche : 10% de la population c’est plus de 6 millions de Français or il n’y a pas 6 millions de riches en France.

 

Même s’il n’existe pas de définition officielle du « riche », il parait plus opportun de limiter ce qualificatif aux 1% des Français disposant des revenus les plus hauts. Le seuil de déclenchement passe alors à 106 210 euros. Cela correspond pour une personne seule à un revenu mensuel de 8 850 euros ou de 18 590 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

 

Toutefois, au sommet de l’échelle la dispersion est énorme et il faut affiner le découpage pour distinguer les très riches, c’est-à-dire les 0,09% des personnes les plus aisées : il s’agit d’individus qui disposent d’un revenu annuel supérieur à 259 920 euros et inférieur à 699 230 euros, niveau au-delà duquel on entre dans le club très fermé des hyper-riches. Seuls 0,01% de la population, un dix-millième de la population est concernée, soit environ 6 400 personnes.

 

Le rapport avec le revenu médian, celui qui départage la population en 2, est de 1 pour 31. Et encore il s’agit juste d’un rapport avec la borne basse des revenus des hyper-riches. En fait 90% des Français gagnent en moyenne 1 740 euros bruts par mois, quand un riche gagne en moyenne 12 137, soit déjà un rapport de 1 à 7. Ce rapport monte à 1 pour 18 avec les très riches et à 1 pour 62 pour les hyper-riches dont le revenu mensuel est proche de 110 000 euros.

 

Les revenus du patrimoine, facteur discriminant


Outre leur niveau de revenu, les 1% des personnes les plus riches ont des sources de revenus plus diversifiées que le reste de la population. Pour la très grande majorité des Français, la principale ressource financière est constituée des revenus d’activité comme les salaires pour les salariés, les allocations chômage pour les chômeurs, les pensions pour les retraités, etc. Ce bloc forme près de 63% de leurs ressources. L’autre partie est constituée des revenus liés au patrimoine (rente et gains plus exceptionnels comme les plus-values). Et plus on s’élève dans l’échelle des revenus, plus cette part prend de l’importance, jusqu’à représenter près de 62% des ressources des hyper-riches, l’exact symétrique ou presque du reste de la population.

 

Cela signifie une chose, c’est qu’il existe une forte corrélation entre le fait d’avoir un haut niveau de revenu et un patrimoine élevé. La répartition du patrimoine par niveau de revenu le montre parfaitement : en bas de l’échelle, c’est-à-dire pour les 10% des ménages aux revenus les moins élevés, le montant du patrimoine brut moyen est d’environ 95 000 euros, mais pour les 1% disposant des revenus les plus élevés il atteint près de 2,5 millions d’euros. L’analyse de la concentration des écarts de patrimoine sur les 10% les plus fortunés en dit long. Une fois de plus le fossé est immense entre le haut et le bas de la distribution : pour faire partie des 90% des français les plus fortunés, il faut disposer d’un patrimoine de 595 700 euros. Pour se situer dans les 1% il faut quasiment 2 millions d’euros, soit un rapport de 1 à 3.

 

Mais on s’en doute, l’écart est phénoménal à l’intérieur de ces 1%. Il faut un patrimoine de 1,950 millions d’euros pour faire partie des 1%, mais de 7,6 millions pour faire partie des 0,1% et de 30,7 millions pour faire partie du dix-millième.

 

En superposant les deux analyses en flux et en stock, le portrait robot d’un riche c’est-à-dire une personne faisant partie du club des 1% les mieux loties, c’est un Français gagnant plus de 106 210 euros par an et disposant d’un capital de près de 2 millions d’euros. Pour faire partie des très riches, il faut gagner plus de deux fois plus et disposer d’un patrimoine de plus de 7 millions d’euros. Enfin pour intégrer le club très fermé des 0,01% des hyper-riches, il faut dégager un revenu annuel de près de 700 000 euros et disposer d’un patrimoine de plus de 30 millions d’euros. Il s’agit là d’une poignée de français à peine quelques milliers. Premiers bénéficiaires du haut rendement du capital productif d’un côté et de l’accès à de la dette à taux zéro, leur fortune comme leur revenu est déconnectée de l’activité réelle et plus aucune politique redistributive n’a de prise sur leur folle échappée.


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