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Les secteurs gagnants et perdants de la reprise économique

Publié le mardi 12 septembre 2017 . 4 min. 11

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Les effets de la reprise ne sont pas homogènes, et les situations sont aussi diverses qu’il y a de secteurs, c’est-à-dire 732 ! Pour établir une grille de lecture, on peut regrouper les professions selon deux axes : la concordance de l’activité avec le cycle économique, et la capacité d’accélération des professions.


Les perdants


Avec cette grille, les perdants de la reprise sont de deux sortes : il y a d’abord tous les secteurs sur le déclin. Ce sont les perdants de la mondialisation. Là, peu importe la sensibilité au cycle, l’activité est structurellement en baisse. Il s’agit pour l’essentiel de secteurs industriels traditionnels, fortement exposés à la concurrence internationale. La lutte s’effectue essentiellement par les prix, le coût de la main d’œuvre constitue une part importante du coût total, et le manque de robotisation est un mal chronique. L’industrie du cuir et de la chaussure, de l’habillement, du textile ou du meuble vont ainsi connaitre de nouvelles baisses d’activité cette année. Mais attention, d'autres secteurs sont désormais fragilisés. C’est le cas notamment de l’alimentaire.


Autre catégorie de perdants, ces professions qui vont bien quand les autres vont mal. Elles ne sont pas sur le déclin mais tout simplement contra-cycliques. Ces professionnels opèrent généralement en direction des entreprises et interviennent surtout sur la gestion des postes client (comme l’affacturage ou l’assurance-crédit), ou personnel. Ils peuvent aussi apporter leur aide à une direction en matière de restructuration. Les cabinets spécialisés dans le conseil aux comités d’entreprises font partie du lot. En bout de course, si l’entreprise fait défaut, ce sont les liquidateurs, administrateurs, mandataires et les huissiers.


Les gagnants


Parmi les gagnants, on trouve les bastions de la mondialisation, assis sur des avantages robustes. Ils sont peu sensibles au cycle économique et parce que les processus de fabrication sont longs et génèrent des filles d’attente, leur accélération est étalée dans le temps. C’est le cas de l’aéronautique : le carnet de commandes d’Airbus représente environ 8 années de production, de quoi alimenter toute la filière. L’activité sera encore en hausse de 3% cette année. Dans la construction navale, les carnets de commandes sont également bien remplis.


Complétant ce socle structurel, il y a aussi ce que l’on peut nommer les « offensifs d’avenir ». Non seulement ces secteurs sont sensibles à la conjoncture, mais ils tirent aussi avantage de l’évolution de la réglementation ou de facteurs structurels et n’entrent pas en concurrence avec les émergents. Gestion des déchets industriels, des déchets ménagers, éco-industries, métiers de la santé sont aux avants postes. La croissance y est forte et le restera ses prochaines années.


Il y a ensuite les « moteurs cycliques », qui portent de façon décisive la reprise, et qui sont particulièrement sensibles au desserrement des contraintes de crédit. Ce sont la construction, l’industrie des biens durables (notamment l’automobile) et celle des biens d’équipement.

 
Et puis dans leur sillage il y a les pro-cycliques qui bénéficient des effets d’entrainement : du côté des entreprises c’est le cas de la publicité, du transport de marchandises, et surtout de l’intérim qui sort grand gagnant de ce groupe. Le nombre d’intérimaires a dépassé pour la première fois la barre des 700.000 cette année et le chiffre d’affaires des agences d’intérim est à son pic historique. Du côté des ménages, en phase avec l’accélération de la masse salariale, il y a l’hébergement-restauration, le commerce de détail spécialisé comme les concessionnaires auto, et toutes ces professions dont l’activité est récurrente, contractuelle et indispensable, ce qui leur confère une certaine régularité mais qui épousent néanmoins le cycle. C’est le lot de nombreux services aux entreprises (nettoyage industriel, services de sécurités…).


La nouvelle carte des perdants et des gagnants de la croissance montre bien que l’assise sectorielle de la reprise s’élargit et que cette dernière gagne en robustesse.

 

Alexandre Mirlicourtois, Les secteurs gagnants et perdants de la reprise économique, une vidéo Xerfi Canal Economie.


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