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Après avoir quasiment disparu des préoccupations des Français, la crainte du chômage refait brutalement surface atteignant son plus haut niveau depuis mai 2015, hors parenthèse Covid. Elle dépasse aujourd’hui largement sa moyenne de long terme. À juste titre, car incontestablement, le nombre de chômeurs est en hausse. En valeur absolue comme en taux, la décrue est stoppée, le point bas passé, la remontée engagée malgré encore quelques soubresauts. Pas pour tous, pas au même rythme.

Les jeunes, les premiers touchés

Comme toujours lorsque la conjoncture se dégrade, les jeunes sont en première ligne : parce que la baisse des embauches frappe d’abord les nouveaux entrants. Parce que, les salariés en poste, eux, s’accrochent à leur emploi : la mobilité recule, et avec elle les chances d’insertion des plus jeunes. Souvent cantonnés aux contrats précaires — CDD, intérim —, ils sont aussi les premiers sacrifiés. Enfin, en contexte tendu, les entreprises privilégient des profils expérimentés, plus vite opérationnels. Résultat : le chômage des moins de 25 ans est reparti à la hausse depuis deux ans, et près d’un sur cinq se retrouve sans emploi. Ce chiffre masque en outre la dureté réelle du marché pour les jeunes. Beaucoup préfèrent prolonger leurs études plutôt qu’affronter un marché dégradé où les chances de s’insérer sont minces. Les disparités sont de surcroît immenses selon le niveau de formation. Parmi les jeunes sortis d’études depuis 1 à 4 ans, plus de 42% des non-diplômés sont au chômage, contre moins de 7% pour les Bac +5.

Un retournement pour les seniors

À l’autre bout du spectre — et c’est une surprise —, le chômage recule chez les seniors, alors qu’historiquement, ils sont les plus impactés, après les jeunes, lorsque l’activité se retourne : pourquoi en effet conserver un employé dont la durée de vie en entreprise est réduite ? Mieux vaut le licencier et s’épargner un coût de recherche lorsque l’activité repartira. Mais cette fois, c’est différent. Trois éléments l’expliquent :

• le report de l’âge de la retraite, le fameux effet « horizon ». Plus la distance à « l’âge de la retraite » est lointaine, plus le retour sur investissement des entreprises sur les seniors est important ; plus le senior a intérêt à conserver son emploi, les indemnités chômage ne permettant plus de faire le pont jusqu’à la pension ;
• s’y ajoutent le durcissement de l’assurance chômage afin d’encourager un retour à l’emploi plus rapide des quinquagénaires ;
• et la mise en place d’un système d’incitation destiné aux entreprises pour maintenir l’emploi des plus âgés.

Une ère de transformation technologique

Les 25–49 ans sont entre deux eaux : le chômage ne baisse plus et s’est stabilisé à un peu plus de 6%, avec toujours cette permanence parmi les salariés, les ouvriers et les employés sont les plus touchés. Pour le moment, car le spectre d’une disparition massive d’emplois dans les métiers intellectuels, créatifs, et scientifiques à cause de l’intelligence artificielle est à prendre au sérieux. Les cabinets d’avocats sous-traitent déjà à des IA la rédaction d’actes juridiques. Duolingo a remplacé 10% de ses traducteurs. Chegg, une plateforme d’aide aux devoirs, s’est séparée de 22% de ses employés. Une raréfaction nette du travail s’annonce, avec une polarisation extrême : une poignée d’emplois très qualifiés d’un côté et, de l’autre, la disparition progressive de tâches routinières. Les jeunes sont aujourd’hui les plus exposés au travail, leur diplôme un bouclier moins protecteur avec la montée de l’IA, mais si le chômage de masse s’installe de nouveau aucune classe d’âge ne sera épargnée.


Publié le jeudi 05 juin 2025 . 3 min. 43

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