De l'intelligence des données à l'expertise augmentée
Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
RESEARCH
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Annonce d’un plan social chez Auchan, fermeture de deux usines Michelin, la liste des mauvaises nouvelles s’allonge et n’annonce rien de bon sur l’état de santé du marché du travail. En position de force jusqu’à maintenant, les salariés et leurs représentants se retrouvent affaiblis au moment même où la saison des négociations annuelles sur les rémunérations bat son plein avec des revendications encore élevées, héritage de la période d’inflation passée. Le contexte social est explosif. Les prémices de ce retournement sont pourtant perceptibles depuis plusieurs mois.


Indicateurs du retournement


Trois indicateurs permettent de l’appréhender :
1. Le taux d’emplois vacants. Il baisse même dans les services à fortes valeur ajoutée, dans la finance, l’information-communication où se concentre une grande partie de l’emploi cadre. Cela montre que les besoins des entreprises sont comblés plus facilement, autrement dit les tensions s’apaisent et ont quasi-disparu à tous les échelons.
2. Deuxième indicateur, les démissions, notamment les démissions des salariés en CDI. De moins en moins franchissent le cap, or le changement de poste ou d’entreprise est normalement le moyen le plus rapide pour faire un bon salarial. En période euphorique, nombre de salariés n’hésitent d’ailleurs pas à quitter leur emploi, même sans avoir encore retrouvé un autre, convaincus de trouver rapidement mieux ailleurs. Ce n’est évidemment plus le cas, le personnel en poste reste en poste renonçant à prendre des risques.
3. Enfin, il y a l’évolution des embauches. Elles diminuent. Pas tant en CDD où elles plafonnent mais en CDI où le nombre de contrats signés recule. De moins en moins d’entreprises prennent le risque d’un recrutement durable.


La sinistralité des entreprises en augmentation


Les négociations salariales à l’embauche vont se durcir car toutes ces tendances sont appelées à se renforcer. Pour embaucher, pour revaloriser le personnel, les chefs d’entreprise ont besoin d’avoir un horizon a minima dégagé, or ce n’est ni le cas en termes d’activité ni en termes de fiscalité. Au contraire, l’environnement se durcit. C’est déjà perceptible dans l’évolution du taux de marge des sociétés non-financières qui recule, or les marges cela sert à investir, à embaucher, à revaloriser et faire évoluer son personnel. Plus inquiétant encore, les trésoreries des entreprises, c’est-à-dire le cash, le nerf de la guerre en période difficile, se tendent dans tous les secteurs, dans l’industrie et les services marchands notamment.


Ces difficultés se retrouvent mécaniquement dans l’évolution de la sinistralité, avec un nombre de défaillances en forte augmentation. Tous les secteurs sont concernés, toutes les entreprises quelle que soit leur taille, même si ce sont les PME qui paient actuellement le plus lourd tribut. En hausse aussi, le coût économique de ces défaillances a dépassé son ancien record atteint lors de la grande récession de 2008-2009. Les conséquences en matière d’emploi sont lourdes et elles sont désormais bien visibles. Depuis deux trimestres, le secteur privé détruit des emplois et le nombre de chômeurs s’inscrit sur une tendance haussière.


La menace du chômage


Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans notamment frôle à nouveau la barre des 20% au plus haut depuis près de 5 ans, une augmentation alarmante pour la prochaine génération de diplômés qui s’apprête à affronter un marché du travail dégradé. Compte tenu des prévisions de croissance, ce changement de paradigme du marché du travail va se renforcer. Selon notre scénario à Xerfi, la France perdrait environ 145 000 emplois l’année prochaine. Compte tenu de l’évolution de la population active qui continue de croitre notamment sous l’effet de la réforme des retraites, le taux de chômage repasserait au-dessus de 8%.


Multiplication des plans sociaux, hausse des défaillances, destructions d’emplois, baisse des embauches notamment en CDI, augmentation du chômage, la période s’annonce difficile pour les salariés.


Publié le jeudi 21 novembre 2024 . 3 min. 48

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :