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Avec l’arrivée fracassante de Donald Trump à la Maison-Blanche, le thème de la « dédollarisation » du monde a fait un retour en force. Une prophétie pourtant mise en échec au fil des décennies. Un peu d’histoire. Avec la fin de Bretton Woods, les États-Unis ont dû admettre qu’ils n’étaient plus en mesure de garantir la convertibilité-or de leur devise face à la démesure des besoins en dollars du reste du monde. Cette perte d’ancrage du système monétaire a ouvert une longue séquence d’instabilité. Tout paraissait alors se mettre en place pour que le système se fragmente et que les États-Unis perdent peu à peu leur leadership monétaire.

Les concurrents potentiels du dollar

Depuis ce tournant majeur, les discours sur la fin du dollar comme monnaie pivot du système monétaire mondial n’ont cessé de prospérer. La montée en puissance commerciale du Japon dans les années 1980 désignait alors le yen comme concurrent potentiel. Puis ce fut au tour de l’euro dans les années 2000. Force est de constater, pourtant, que ni le Japon ni l’Europe n’ont réussi à déboulonner le dollar, et que l’on assiste, au mieux, à une lente érosion sur le long terme du poids du dollar dans les réserves mondiales. Et à une très grande stabilité de sa part dans les transactions de change à l’échelle mondiale.

Le déclin relatif de la domination américaine

Autre mesure de l’importance du billet vert : sa détention par les agents privés étrangers — 50% de la valeur des billets émis par la Réserve fédérale — ou son rôle toujours hégémonique dans la facturation des échanges commerciaux. Mais l’histoire serait, cette fois-ci, différente car : la domination économique et financière des USA a perdu de sa superbe, et la part du billet vert dans les réserves de change est un vestige de l’ancien ordre monétaire international qui pourrait basculer rapidement. Washington, de son côté, réduit ses engagements internationaux et remet en cause les accords commerciaux et l’indépendance de la Fed, sapant sa crédibilité économique. En parallèle, les BRICS, Chine en tête, s’affirment de plus en plus comme des puissances économiques et accélèrent leur émancipation du dollar, ne serait-ce que pour contourner l’extraterritorialité du droit américain.

Les défis pour un nouveau leader monétaire

Le roi dollar vacille, soit, mais par qui le remplacer ? L’euro et le yen sont hors-jeu. Le premier parce qu’il n’existe pas de budget commun aux pays membres, et en raison du traumatisme laissé par la crise de la monnaie unique en 2015-2016, qui a fait courir le risque d’un éclatement de la zone. Le second, faute d’une économie de taille suffisante. Et le yuan, alors ? La Chine veut en faire une grande monnaie internationale. Mais pour qu’une devise devienne une monnaie internationale, il faut, entre autres, qu’elle soit adossée à un vaste marché d’obligations souveraines très liquide. Être convertible dans n’importe quelle monnaie. Et avoir une dette extérieure nette et des déficits pour satisfaire le besoin de titres émis dans sa monnaie. La Chine ne remplit aucune de ces conditions.

Un dollar irremplaçable ?

Le retour à l’étalon-or ? Il est impensable, notamment parce que cela ferait exploser le prix de l’once à des niveaux astronomiques. Faire des DTS du FMI (dont la valeur repose sur un panier de cinq monnaies : dollar, euro, yuan, yen et livre sterling) le remplaçant des monnaies de réserve — une thèse défendue par Michel Aglietta — se heurtera à l’opposition farouche des États-Unis. Reste… le dollar. Peut-être moins puissant, mais toujours irremplaçable.


Publié le vendredi 16 mai 2025 . 3 min. 36

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