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Chine : les incidents et signes de panne s'accumulent

Publié le lundi 27 janvier 2020 . 3 min. 45

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Les difficultés de la Chine en 2019 ne sont qu’un début. Il y d’abord un double choc sanitaire. Le premier, celui de la fièvre porcine africaine qui, loin d’être anecdotique, fait déraper l’inflation alimentaire à des niveaux proches de 20%, soit à quelques points seulement de son pic de 2008. Compte tenu du poids de l’alimentaire dans le panier moyen, la hausse générale des prix à la consommation est sortie de sa trajectoire et s’approche de la barre des 5%. Le coup est rude pour le pouvoir d’achat. Il y a ensuite les craintes du nouveau virus dont les symptômes sont proches de ceux du SRAS et dont les conséquences créent une lourde incertitude.


Situation économique chancelante


Ce double choc survient alors que l’économie chinoise donnait déjà des signes de ralentissement inédits. Le marché automobile, le plus grand du monde, a été en recul pour la deuxième année consécutive, une première depuis 1990. Même le segment des véhicules à énergie nouvelle est en repli après avoir bondi de 62% en 2018 et, finalement, les primes à l’achat d’un véhicule électrique ou hybride qui étaient appelées à disparaître cette année sont maintenues. Cette chute des immatriculations d’automobiles donne un signal inquiétant sur l’état de santé de la demande intérieure et sur la capacité du pays à assurer le développement et l’essor de sa classe moyenne.


Les exportations plafonnent également. Une situation causée en partie par la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump avec des importations américaines de produits chinois qui ont décroché. En partie seulement car la rupture de la dynamique des exportations précède son arrivée à la Maison Blanche. Dès lors, la trêve commerciale conclue entre les deux pays ne suffira pas à inverser le mouvement. Simplement, la Chine ne parvient plus à gagner des parts de marché sur la concurrence et l’on comprend mieux son empressement à mettre en service les nouvelles routes commerciales reliant l’Asie à l’Europe.


Tensions géopolitiques et mur démographique


Le ralentissement voire l’arrêt des gains de productivité est au cœur de ce coup de mou général. Or il est structurel. Deux tendances de fond sont à l’œuvre. Le premier, l’épuisement des effets rattrapage, l’obligation de montée en gamme et technologique pour contrebalancer l’envolée des coûts salariaux. Or passer la frontière technologique par des innovations de rupture reste un processus long et compliqué. De même, le rééquilibrage du modèle de croissance vers plus de services — par nature à exportabilité et productivité plus faible — renforce le mouvement.


Il y a enfin le contrecoup de la fuite en avant généralisée vers des investissements peu rentables dans les infrastructures sans réelles utilités dans les provinces, dans l’immobilier, dans les firmes zombies, non-rentables, mal gérées qui survivent sous perfusion du shadow banking. Le problème c’est qu’en contrepartie l’endettement explose, s’approchant des 210% du PIB dans le privé — record historique — et de 50% dans le secteur public — c’est également un pic.


À cette liste, déjà longue, s’ajoutent deux foyers de tensions qui peuvent s’embraser : le premier, c’est Hong-Kong, une pièce incontournable du puzzle économique et financier de la Chine. Le second c’est Taiwan, considéré comme une province rebelle par Pékin.


Dernière source d’inquiétude, la démographie. Le point de retournement c’est peu après 2010 au moment où la population en âge de travailler recule en termes relatifs. Mais aujourd’hui, elle baisse en absolu. C’est la fin du dividende démographique, un obstacle de plus à la croissance alors que se profile une montée rapide des problèmes de dépendance avec une population âgée en forte progression vis-à-vis des 15 – 64 ans.


Problèmes sanitaires, impasse économique, tensions géopolitiques et pour terminer mur démographique : la Chine doit s’attendre non pas à UNE mais DES années compliquées.


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