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Pas d'illusion, l'Allemagne va plonger aussi

Publié le lundi 15 avril 2013 . 3 min. 05

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

L'Allemagne, un îlot de croissance, au sein d'une zone euro en pleine dépression économique ? C'est ce qu'accréditent, en première approche, les enquêtes de climat des affaires : celle de l'Ifo pour l'Allemagne et celle de l'INSEE pour la France, France prise comme représentative des pays du Sud. L'Ifo d'abord. Son évolution moyenne au premier trimestre 2013 est clairement haussière et, comme vous pouvez le voir, cette enquête est un bon indicateur avancé de la croissance à venir. De quoi être optimiste sur la performance du 1er trimestre, voire au-delà. A l'opposé, la trajectoire pour la France est bien plus préoccupante. Le climat des affaires, campe en zone dépressionnaire et lorsque l'on connaît le lien entre cette enquête et la croissance du PIB, on ne peut être que très inquiet. En clair, l'indicateur se situe à un niveau pré annonciateur d'un nouveau recul de la croissance et c'est le même type de conclusions qui s'impose pour l'Italie et l'Espagne. La divergence de croissance entre l'Allemagne et le reste de la zone euro prendrait dès lors des proportions inhabituelles, et c'est bien ce que confirment les prévisions des principaux instituts. Des prévisions qui sont nettement favorables à l'Allemagne, un consensus que Xerfi ne partage pas. Aujourd'hui, les conditions ne nous semblent en effet réunies ni sur la demande intérieure, ni sur les exportations pour justifier un tel écart. D'abord du côté des exportations. Pour que la croissance allemande conserve plusieurs longueurs d'avance sur celle de ses voisins, ses exportations doivent progresser plus vite. Or, ce n'est pas le cas. La décélération est générale et il n'y a pas l'ombre d'une divergence entre l'Allemagne, d'un côté, et l'ensemble constitué par l'Espagne l'Italie, et la France de l'autre. Même orientation ! Même tempo de ralentissement ! A l'évidence, dans un environnement de récession européenne et de blocage du commerce mondial, les exportateurs allemands ne font pas mieux que les autres. Examinons maintenant la demande intérieure. Pour les Allemands, l'horizon est dégagé. A 5,4% en février, le taux de chômage est bien plus bas en Allemagne que dans le reste de la zone euro où il atteint 12% en moyenne. Le rapport de force est donc clairement en faveur des salariés ce qui augmente les revendications salariales. D'où une progression du pouvoir d'achat outre-Rhin et pas dans le reste de l'Europe. C'est un bon point pour la consommation, sauf que le taux d'épargne reste élevé. Finalement, la consommation augmente, mais elle augmente peu. Surtout qu'en face, la dépense publique est corsetée par une politique budgétaire restrictive et par un investissement logement en berne. Quant à l'investissement des entreprises, il recule autant de l'autre côté du Rhin qu'ailleurs. Et si la demande domestique a meilleure mine en Allemagne que dans la plupart des pays européens, elle reste très pâle. Ce n'est donc pas le grand écart entre l'Allemagne et le reste de la zone euro. Et l'Allemagne ira mal, elle aussi, avec un PIB quasiment à l'arrêt en 2013. Ce qui est inquiétant, car si l'Allemagne plonge comme à la fin des années 90, le gouvernement actuel et celui qui sortira des urnes en octobre prochains auront des politiques de soutien de l'offre. Des politiques destinées à protéger son industrie avec le risque d'une nouvelle vague de désindustrialisation pour les pays périphériques.      

Alexandre Mirlicourtois, Pas d'illusion, l'Allemagne va plonger aussi, une vidéo Xerfi Canal

Mots clés :

Europe / Zone euro

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