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Patrimoine des Français : quel partage ?

Publié le jeudi 15 novembre 2018 . 4 min. 11

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Le patrimoine net des Français (c’est-à-dire une fois déduit l’endettement) a fortement été entamé par la crise de 2008-2009 et par les rechutes à répétions de la croissance qui ont suivi. Toutefois, dix ans après la grande récession le point haut de 2008 n’est plus très loin et devrait être rapidement dépassé.


Le patrimoine des Français s’est donc reconstitué ou presque mais tous n’en profitent pas. Pour affiner le diagnostic, il est nécessaire de croiser deux types de d’informations : la première c’est celle de la décomposition du patrimoine par type d’actifs selon le décile de patrimoine. L’idée sous-jacente est simple, le type d’actifs détenus n’est pas le même selon le niveau richesse. La seconde, l’évolution des performances des différents placements ces dernières années.


Le croissement des deux permet ensuite de déterminer le portrait-robot des gagnants et des perdants. Première donnée à intégrer le poids de l’immobilier dans le patrimoine, plus précisément de la résidence principale : il est très faible pour les catégories les plus pauvres voire modestes, en d’autres terme peu de propriétaires jusqu’au troisième décile. La part de l’immobilier dans le patrimoine remonte ensuite et se situe à son pic pour les catégories moyenne et aisée c’est-à-dire ceux se trouvant entre le 5ème et le 8ème décile. Il diminue ensuite et descend très fortement pour la partie la plus fortunée de la population. Non pas qu’il y ait moins de propriétaires, mais toute chose étant égale par ailleurs ce n’est pas leur résidence principale qui constitue le plus gros de leur patrimoine.


Immobilier, une variable surdéterminante pour les classes moyennes


Dans les faits, plus on monte dans l’échelle sociale plus le patrimoine est composé 1- d’actifs professionnels (une entreprise par exemple). Cela constitue même la part la plus importante du patrimoine du dernier centile. 2- de produits financiers tels qu’assurance-vie, actions, sicav ou obligations. Des placements moins réglementés, plus volatils et plus rémunérateurs que les livrets d’épargne défiscalisés. À l’opposé, le patrimoine des moins bien dotés, c’est-à-dire les trois premiers déciles, est essentiellement composé de biens durables : automobile, ameublement, équipement du logement, biens souvent achetés à l’aide d’un crédit à la consommation. A cela s’ajoute des comptes courants et des produits d’épargne réglementés, type livret A.


La constitution d’un patrimoine est un processus cumulatif : les revenus d’activité nourrissent l’épargne qui grossit le patrimoine, ce dernier assurant des revenus qui vont à leur tour alimenter l’épargne (lorsque les rendements réels sont positifs)… Or avec la crise, les revenus d’activité des plus modestes ont été particulièrement malmenés en raison notamment des nombreuses pertes d’emplois ce dont témoigne le taux de chômage dont la décrue a été tardive et très lente si bien que le niveau d’avant crise n’a toujours pas été restaurée. A cela s’ajoute les très maigres évolutions salariales sur la période.


Seule petite satisfaction, le taux du livret A est globalement resté supérieur à l’inflation mais la tendance s’est inversée depuis peu, une mauvaise nouvelle pour les catégories les plus modeste pour qui il reste le placement préféré. Bref, loin de se restaurer, le patrimoine des plus mal lotis continue de se détériorer. Pour les classes moyennes et aisées principalement celles comprises entre le 5 et 7ème décile, la progression des prix de l’immobilier est surdéterminante. Or si le choc a été rude, l’ajustement a finalement été limité et les prix sont aujourd’hui supérieurs à ceux de 2008 ; en prenant le CAC 40 comme proxy à la fois de l’évolution des valeurs mobilières et de celui d’une partie du patrimoine professionnel, la tendance est à la hausse mais les dégâts de la crise n’ont pas été totalement effacés.


Un avantage donc pour les classes moyennes qui se renforce compte tenu du poids moins important des placements financiers dans leur patrimoine. En outre, les écarts de rendements entre les livrets défiscalisés (plus présents chez les classes moyennes) et l’assurance-vie, Sicav ou autre (plus présents parmi les plus fortunés) se sont également réduits. Finalement, c’est donc la classe moyenne, moyenne supérieure qui s’en tire le mieux, mais cela ne tient qu’au fil très fragile de l’évolution des prix dans l’immobilier. Que la ficelle casse et le choc sera rude.


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