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Le marché automobile coince encore. Il suffit de prendre un peu de recul pour comprendre qu’il s’enlise dans une crise à répétition. Médiocre, le bilan sur la première partie de l’année se situe dans la lignée des quatre millésimes précédents. Adieu donc, une fois de plus, les 2 millions de voitures mises en circulation. Le volume des ventes restera en 2024 inférieur d’environ 20% à celui d’avant la crise sanitaire.


Des tarifs inaccessibles


Les Français délaissent l’achat de voitures neuves pour trois raisons principales. La première concerne l’accessibilité au marché autrement dit : le prix. Il a fallu dépenser en moyenne plus de 35 000 euros pour acheter un véhicule neuf en 2023. Les montants varient de près de 60 000 pour les hybrides rechargeables, bien souvent de gros SUV, à un peu plus de 28 000 pour les modèles à essence en passant par 42 000 environ pour le 100% électrique.


Des tarifs inaccessibles pour de nombreux ménages qui se trouvent exclus du marché malgré l’abondance des offres de financements (crédits, LOA, leasing, etc.). Des ménages contraints de se reporter sur l’occasion. D’autant plus que la flambée des prix a été particulièrement vive ces dernières années sur le marché du neuf, sans commune mesure avec les évolutions enregistrées sur celui de l’occasion.


Confusion sur les types de motorisation


Le deuxième ensemble de motifs peut être regroupé sous la bannière de la confusion dans laquelle se retrouve l’acheteur au moment de choisir le type de motorisation. Il y a d’abord une réglementation mouvante en matière de motorisations comme de circulation. Deux exemples : les ventes de véhicules thermiques sont en principe interdites en Europe à partir de 2035, mais Bruxelles envisageait déjà avant les élections européennes un scénario différent d’étalement. La victoire des partis conservateurs le 9 juin dernier et la montée des partis populistes renforcent cette incertitude. Les constructeurs eux-mêmes mettent la pression sur le législateur pour ralentir le développement des véhicules électriques : Volkswagen réinvestit massivement dans le thermique, tandis que Mercedes s’interroge sur son objectif 100% électrique en 2030. Kia, Land Rover, GM, Ford, Stellantis et Renault expriment également des réserves. En France, certains dispositifs de circulation, comme les zones à faibles émissions, ont été assouplis. Initialement, cinq grandes agglomérations devaient interdire la circulation des véhicules Crit’Air 3 au 1er janvier 2025, mais désormais, seules Paris et Lyon seront concernées. Cette situation n'est pas anodine car les voitures Crit’Air 3 représentent 21% du parc roulant, autant de véhicules qui garderont le droit de circuler au cœur des villes, dont les propriétaires n’auront pas à se débarrasser.


Place de l’automobile dans les déplacements


À cette confusion réglementaire il faut ajouter l’opacité des prix d’achat due aux variations incessantes des bonus-malus, l’incertitude sur les coûts d’entretien des modèles électriques et des tarifs des énergies dans le futur. Beaucoup d’acheteurs potentiels restent donc prudents et préfèrent attendre ou se reporter sur l’occasion, un achat financièrement moins engageant.
Enfin, dernier élément, il y a la place prise par l’automobile dans les déplacements. Paradoxalement, la multi-motorisation dans les zones rurales ou périurbaines n’est pas favorable à l’achat de véhicules neufs. Au contraire, son coût élevé (achat, entretien, assurance, carburant) face à une contrainte budgétaire forte ne laisse pas, ou très peu, de place à l’acquisition de véhicules neufs. Enfin, la densité urbaine modère la motorisation. L’exemple de la région parisienne est caricatural mais l’illustre parfaitement avec un taux de motorisation 2,5 fois plus élevé en grande couronne qu’à Paris où la place de la voiture se réduit fortement. Bref, entre facteurs structurels et attentisme, le retour des beaux jours sur le marché du neuf est durablement compromis.


Publié le mardi 18 juin 2024 . 3 min. 45

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