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Ralentissement durable de la croissance chinoise : les pays menacés

Publié le mardi 23 novembre 2021 . 4 min. 03

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Il faut partir de ce postulat : la croissance de la Chine est condamnée à devenir plus faible dans le futur, avec le vieillissement de sa population, l’épuisement des effets rattrapage de compétitivité, l’emballement de la dette, la difficulté et le coût de la transition énergétique. Sans oublier l’intervention croissante de l’État dans le fonctionnement d’entreprises privées. En atteste la nouvelle projection par le Conference Board du potentiel de croissance chinois qui tomberait à 3,6% pour la décennie 2022-2031, soit la moitié environ du taux de croissance annuel moyen des années 2010. Ce sérieux coup de frein attendu de la deuxième puissance économique n’est évidemment pas neutre pour le reste du monde et passe principalement par la courroie de ses importations. Pour déterminer quels sont les pays les plus impactés, deux facteurs sont à prendre en considération : le poids et la sensibilité de leurs exportations vers la Chine et donc leur exposition directe à la croissance chinoise.


Les pays asiatiques en première ligne


Sans surprise, les premiers à souffrir du ralentissement chinois sont majoritairement les pays asiatiques, parce que leurs chaînes d’approvisionnement sont étroitement imbriquées et que l’Empire du Milieu est devenu un débouché important de leurs exportations. Les importations chinoises en provenance de Taïwan, de Malaisie ou du Vietnam représentent 20% ou plus du PIB de ces pays. La Chine qui est aussi un partenaire important pour la Corée, Singapour ou la Thaïlande. Finalement, il n’y a guère que l’Inde, une économie autocentrée sur sa demande domestique, qui serait préservée du ralentissement chinois. En élargissant l’analyse à l’Australie et la Nouvelle-Zélande, importants producteurs de commodités, et c’est bien la quasi-totalité de la zone Asie-Pacifique pour qui les conséquences sont importantes.


Un deuxième ensemble de pays se détache avec ce trait commun : ce sont tous de grands exportateurs de matières premières dont la Chine est bien souvent le 1er consommateur mondial. Ils se trouvent majoritairement sur le continent africain, au Moyen-Orient avec les principaux pays pétroliers, mais aussi en Afrique subsaharienne (Angola, Afrique du Sud notamment). L’omniprésence de la Chine se retrouve aussi en Amérique du Sud, plus particulièrement au Chili, au Pérou et au Brésil, mais moins en Argentine.


Europe et États-Unis moins concernés, mais…


Finalement, les pays avancés (hors Asie) sont directement peu concernés par l’affaiblissement de la croissance chinoise avec toutefois des nuances. Le Nord-Est de l’Europe, la plus industrieuse, est la plus exposée, avec en son cœur l’Allemagne qui détonne notamment vis-à-vis de ses plus proches voisins, France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique les États-Unis.


En ce qui concerne la sensibilité des exportations de ces pays à la croissance chinoise, le classement établi par Natixis sur 27 pays montre une dichotomie assez nette entre d’un côté les pays de la zone Asie-Pacifique et les pays producteurs de matières premières (pétrole y compris) et les pays avancés de l’autre, le Vietnam faisant figure d’exception, ce qui consolide la hiérarchie déjà établie en fonction du poids des exportations vers la Chine.


Les États-Unis, l’Europe (excepté l’Allemagne) ne sont donc pas en première ligne du ralentissement chinois, même s’il faut se méfier des effets collatéraux :


• Sur le plan commercial d’abord, avec l’impact indirect du ralentissement des émergents et des pays exportateurs de matières premières qui étend l’impact du coup de frein du marché chinois bien au-delà des fournisseurs directs de la Chine.


• Les effets collatéraux au plan financier ensuite. Les actifs chinois détenus par les non-résidents sont certes faibles. En revanche, un atterrissage trop brutal pourrait mettre en difficulté les émergents voire se muer en une crise d’endettement pour les plus fragiles d’entre eux avec des effets en cascades sur les débouchés à l’export et la fragilisation des banques occidentales. Ensuite, on n’a jamais vu une grande économie en rattrapage gérer sa transition vers la maturité sans crise réelle et financière profonde et prolongée, à l’instar de l’Europe des années 70 ou du Japon des années 90. Dans ce contexte, qu’adviendra-t-il des gigantesques réserves qui alimentent la liquidité des marchés d’actifs occidentaux ? C’est la grande interrogation.


Nous ne sommes pas branchés sur les marchés financiers chinois, mais les Chinois, eux, le sont sur les nôtres !


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