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Ras le bol du PIB truqué chinois (et ceux qui s’y laissent prendre)

Publié le mercredi 4 novembre 2015 . 3 min. 27

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Disons-le sans précaution de langage : ras le bol de la soumission à la propagande statistique chinoise. Ras le bol de ces données reprises en boucle dans tous les médias, par les économistes, par les institutions internationales : des données de croissance qui, seul exemple au monde, atteignent immanquablement à 0,1% près les prévisions officielles. Comme en Union Soviétique autrefois où les objectifs du plan étaient toujours atteints, voire dépassés ! Et pourtant, selon WikiLeaks, la petite histoire veut qu’un économiste chinois, dès 2007, secrétaire du comité du parti communiste de la province de Liaoning, (c’est au Nord-est du pays à la frontière de la Corée du Nord) ait fait une confidence à l’ambassadeur américain lors d’un dîner et d’admettre que les chiffres du PIB du pays sont « artificiels ». Ce dirigeant n’est autre que Li Keqiang, l’actuel premier ministre chinois. Et de poursuivre, qu’à la place, lui, s’intéressait pour mesurer la croissance de sa province à la consommation électrique, le volume du fret ferroviaire et les prêts bancaires. Chiche. C’est un peu ce que lui ont répondu les économistes de Citigroup. Ils l’ont pris au mot et ont élaboré un « indice Li Keqiang » à l’aide des trois indicateurs mentionnés et cet indice montre un ralentissement bien plus marqué que le recul affiché par les chiffres officiels du PIB chinois : selon cet indice, la croissance n’aurait pas ralenti à 6,9% (objectif atteint à 0,1% près !) selon les sources officielles, mais serait à peine supérieur à 3%. En France, c’est l’économiste Patrick Artus qui a été le premier apôtre des âmes égarées. Dans une note publiée le 21 juillet dernier, intitulée « Peut-on estimer la vraie croissance de la Chine », il s’appuie sur des corrélations normalement stables entre PIB et importations, PIB et la production d’électricité et PIB et le fret (routier, ferroviaire, maritime) et estime économétriquement l’élasticité sur la période 1996-2013. Quel que soit la relation choisie, la croissance de la Chine sur un an au 2ème trimestre 2015 aurait été de l’ordre de 2% à 2,5% par an en prenant la moyenne des différentes estimations. On comprend mieux que le gouvernement chinois annonce le 23 octobre une série de mesures pour relancer la croissance, dont la sixième baisse des taux directeurs en un an ! Voilà un signe qui ne trompe pas ! Le compteur « truqué » du PIB officiel chinois indique toujours 7% quand la vitesse réelle doit être à peu près à moitié moindre. Une approximation, je le sais, est un problème pour les statisticiens. Mais un chiffre qui éclaire le ralentissement du commerce mondial, la chute des prix des matières premières voire les préoccupations de l’industrie exportatrice allemande où des géants du luxe français. Il ne faut pas être dupe : le chiffre magique de la croissance est devenu pour la Chine un élément de propagande intérieure et internationale. C’est une vitrine de sa puissance retrouvée. Le problème, c’est que le modèle économique chinois s’essouffle, et que cela va durer. Le rattrapage des Etats-Unis n’est donc pas pour demain. Les statistiques chinoises falsifiées n’engagent que ceux qui veulent y croire. Et que ceux qui se sont offusqués des chiffres truqués de la Grèce lancent la première pierre.


Alexandre Mirlicourtois, Ras le bol du PIB truqué chinois (et ceux qui s’y laissent prendre), une vidéo Xerfi Canal TV


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