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Sortie de crise comparée des grands pays européens

Publié le mercredi 7 octobre 2015 . 3 min. 52

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Les pays européens n’ont pas tous subi la crise de la même manière. Huit ans après la débâcle des subprimes puis la faillite de Lehmann Brother, retour sur la trajectoire des 5 principales économies de la région, c'est-à-dire : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Je prendrai ici l’évolution du PIB en volume par habitant, qui élimine la composante strictement démographique de la croissance et gomme les effets prix. Les données sont prises en niveaux et sont indicées en base 100 en 2007. Que nous disent ces séries ? Que toutes les économies européennes ont connu un violent décrochage de leur PIB par habitant entre 2007 et 2009. Soit par effet direct du dégonflement de la bulle de crédit, soit par ricochet, via le commerce international : la chute va de 3,7% pour la France, pays qui résiste le mieux grâce à l’importance de ses filets sociaux et à la large voilure de ses groupes internationaux, qui amortissent le choc extérieur, suivi de de l’Allemagne, un temps épargnée par le redéploiement géographique de ses exportations vers les émergents. Mais l’Allemagne est finalement contaminée par la chute de ses voisins ; un cran en dessous  l’Espagne (-4,9%) puis le Royaume-Uni très vite rattrapé par une crise dont l’origine est américaine et en bout de liste l’Italie (-7,8%) victime à la fois du décrochage de ses débouchés extérieurs et de sa demande interne.  2010, est une année rémission quasi-générale grâce à des mesures concertées de stimulation de la demande : tous les pays, à l’unisson, prennent des libertés avec le pacte de stabilité et de croissance. La demande publique progresse et parfois de façon spectaculaire : + 12% en Espagne entre 2007 et 2010, mais aussi en Allemagne (+7,9%). L’impulsion est en revanche moins forte en France et au Royaume-Uni et relativement faible en Italie dont les marges de manœuvre budgétaires sont réduites en raison d’un taux d’endettement déjà important, supérieur à 100%. Les ménages et les entreprises sont également épaulés dans leurs dépenses grâce à l’allégement de leur barque fiscale. Revers de la médaille, les déficits publics explosent : l’Espagne encore en excédent budgétaire en 2007 sombre et le déficit passe à 10% environ du PIB. Le Royaume-Uni suit de peu,  le déficit français de son côté casse la barre des 7%, celui de l’Italie celle des 5%.  Seule l’Allemagne, qui partait d’un léger excédent, reste dans les clous des 3% mais le déficit se creuse aussi. C’est à ce moment-là qu’une rupture intervient et que les trajectoires divergent. Avec la crise des dettes souveraines, la politique économique de la zone euro sous commandement allemand devient rigoriste. Deux blocs se forment. D’un côté celui formé des pays qui échappent aux affres de la rigueur. Soit qu’il laisse filer les déficits et la politique monétaire, c’est le cas du Royaume-Uni. Soit que leur bonne situation budgétaire avant crise leur ait évité une consolidation trop brutale, c’est le cas de l’Allemagne. Ce sont les deux seuls pays dont le PIB par habitant est supérieur aujourd’hui à son niveau de 2007. L’autre bloc bien distinct est formé de l’Espagne et de l’Italie qui combinent décrochage en niveau puis baisse prolongée du PIB par habitant sur fond de déflation pour les raisons que l’on connait. Bien entendu, ils remontent la pente depuis, mais ils sont encore très loin de leur niveau de 2007, ce qui relativise certains succès actuels. Reste la France qui est en passe de restaurer son niveau de 2007. On peut alors se demander ce qui se serait passé si les gouvernements successifs de Sarkozy et de Hollande avaient accepté de s’administrer les mêmes mesures d’austérité drastiques que les pays du sud.

 

Alexandre Mirlicourtois, Sortie de crise comparée des grands pays européens, une vidéo Xerfi Canal TV


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