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Trump était sur le point de gagner son pari économique (avant la Covid)

Publié le mardi 29 septembre 2020 . 4 min. 22

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« Is America great again ? ». En 2016, le candidat républicain Donald Trump avait promis de « rendre sa grandeur à l’Amérique ». Qu’en est-il ? Pour être objectif, il faut dresser le bilan avant que n’éclate la crise de la Covid-19.


Le « made in USA » progresse


Premier combat, du locataire de Washington, les relocalisations. « La Chine ne pourra plus voler les emplois et la richesse des Américains » tonnait Donald Trump en parlant de la délocalisation des entreprises américaines. L’objectif est clair : soutenir le secteur manufacturier, encourager les entreprises américaines à revenir aux pays et aux étrangères de s’y installer. Taxe sur les bénéfices ramenée de 35 à 21%, encouragement aux rapatriements des milliards de dollars de profits stockés à l’étranger pour qu’ils viennent s’investir aux Etats-Unis, le tapis rouge est déployé.


Vue de la production manufacturière, c’est le verre à moitié vide ou à moitié plein. Il y a bien eu au début de mandat un léger élan industriel. Après trois années de stagnation sous la fin de l’ère Obama, la production s’est redressée de 5% entre le 1er janvier 2017 et début 2019, mais elle s’essouffle ensuite et n’a toujours pas retrouvé son niveau de 2008.


Si l’on met le projecteur, du côté de l’emploi industriel, l’amélioration est plus tangible : 475 000 emplois industriels ont été créés entre janvier 2017 et décembre 2019 alors que, conséquence de la grande récession de 2008-2009, sur l’ensemble des deux mandats de Barak Obama, plus de 190 000 emplois ont été détruits. Toutefois, comme pour la production, la dynamique s’est essoufflée depuis début 2019.


Dernier juge de paix le commerce extérieur, notamment vis-à-vis de la Chine l’ennemi désigné. La lecture brute des chiffres du déficit commercial donne l’impression que la grande victoire voulue par Donald Trump sur la mondialisation s’est soldée sur une défaite cinglante. Non seulement le déficit commercial ne s’est pas réduit, mais il s’est installé à plus de 800 milliards de dollars, c’est historique. Mais les comparaisons historiques en la matière n’ont du sens que rapportées au PIB. Sans être très glorieux, le diagnostic s’améliore quelque peu. A 4% du PIB, la situation est restée stable. Quant au bras de fer avec la Chine, l’évolution du solde commercial bilatéral ne permet pas de trancher définitivement, car le redressement est trop récent pour faire sens.


Bilan, il n’y a pas eu un grand retour du « made in USA », mais il n’en demeure pas moins qu’il y a du mieux.


La pauvreté a diminué, mais pas les inégalités


Second volet, la prospérité des Américains. En matière d’emploi d’abord. L’indicateur le plus pertinent à suivre est celui du taux d’emploi. Il mesure l'utilisation des ressources de main-d'œuvre disponibles et est calculé en divisant le nombre d'actifs occupés par la population en âge de travailler, par convention les 15-64 ans. Avant la pandémie, la « job-machine » américaine était bien relancée. A près de 67%, le pic de 2006 est même dépassé fin 2019. Le redressement était toutefois amorcé avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Il se sera consolidé pendant son mandat avant que ne survienne la crise de la Covid-19.


Cette évolution est au cœur de la progression des revenus des Américains qui se sont élevés de 7,3% en termes réels ces trois dernières années. Une hausse des revenus d’activité à laquelle s’ajoutent de puissants effets de richesse avec d’un côté des prix immobiliers qui ont dépassé leur ancien sommet de 2008 et sont à un niveau record, tout comme l’était le Dow Jones fin 2019. Avec pour résultat, une hausse de 15% de la richesse nette des ménages américains au cours des 3 dernières années. Des effets richesse auxquels les Américains sont très sensibles.


Conséquence de ces évolutions, le taux de pauvreté officiel est tombé à 10,5% environ l’année dernière, son plus bas niveau depuis le début des années 2000 et le nombre d’Américains pauvres a reculé de plus de 4 millions en 2019 et de près de 6 millions sur les trois dernières années. Bémol cependant, si la pauvreté diminue, les inégalités, elles, augmentent.
Il faut se débarrasser du personnage encombrant de Donal Trump pour dresser un bilan objectif. Alors certes, sa promesse n’est peut-être pas totalement tenue. Mais son pari est en partie gagné et ceux qui avaient misé sur l’effondrement économique des Etats-Unis ont perdu.


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