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Un regard sur l’Etat de la pauvreté en France

Publié le mardi 22 décembre 2020 . 3 min. 38

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Le Secours Catholique a publié en novembre dernier son rapport statistique annuel sur « L’Etat de la pauvreté en France ». Constats et analyses sur la précarité sont issus de la collecte de données recueillies auprès des 1,4 million de personnes rencontrées par l’association.

Parmi les différents thèmes abordés, un chapitre donne un coup de projecteur particulier sur le budget des plus précaires, leurs ressources, leurs dépenses pré-engagées, leurs restes pour vivre et met des chiffres très concrets sur le quotidien des plus fragiles. Le niveau de vie médian des ménages examinés dans l’étude s’élève à 733 euros mensuels, c’est en dessous du seuil de pauvreté estimé pour 2019 à 1 074 euros mais au-dessus du seuil d’extrême pauvreté qui se situe à 716 euros.

Premier constat, le poids écrasant des dépenses pré-engagées dans le budget des plus précaires. Ce sont toutes ces dépenses qui interviennent à échéances régulières, faisant souvent l’objet d’un prélèvement et qui sont difficilement renégociables à court terme car le plus souvent liées à un contrat d’abonnement. S’y retrouvent pêle-mêle, les dépenses liées au logement, à l’énergie, à l’eau, aux télécommunications, aux assurances, aux impôts directs et les frais scolaires. Ce vaste ensemble absorbe 56% des ressources disponibles des plus modestes contre une moyenne de 30% pour l’ensemble de la population, soit quasiment du simple au double.

Outre la faiblesse des revenus des personnes concernées qui explique le poids de ces dépenses incontournables, les plus démunis sont aussi bien souvent considérés comme des profils à risque et paient, toute chose égale par ailleurs, plus chers l’accès à certains services essentiels. Le poids des dépenses pré-engagées varie en outre selon la taille des ménages, la composition familiale, l’âge et les territoires. Pour un couple sans enfant, il est de 51% mais monte à 60% pour une personne seule avec 1 enfant.

Le coût du logement dans les grandes villes, explique également une part des dépenses pré-engagées supérieure à celle des autres territoires dans les grands pôles urbains. Le budget logement est de loin le plus important. Le taux d’effort net médian c’est-à-dire le poids des dépenses de logement dans les ressources totales après retrait des aides au logement atteint 35% pour les ménages étudiés contre 18,3% en moyenne dans l’ensemble de la population française). Sans les APL nombre de ménages seraient étranglés : pour ceux qui les perçoivent cela permet de réduire leur taux d’effort de 13 points. Or le montant des allocations et le nombre d’allocataires ne cesse diminuer au fil des reformes menées par le gouvernement.

Une fois retirée, les dépenses pré-engagées, le niveau de vie mensuel arbitrable médian s’élève à 321 euros, c’est le budget restant sur lequel un ménage peut, en théorie, exercer librement ses choix de consommation ou d’épargne à court terme. En théorie, car il existe d’autres type de dépenses inévitables sans possibilité d’ajustements ou alors très réduites : dépenses de transport, le reste à charge des dépenses de santé, pensions alimentaires, dettes en cours de remboursement. Des dettes souvent contractées par les plus précaires pour simplement boucler les fins de mois. Une fois déduit, tous ces frais, le reste pour vivre mensuel à 266 euros pour une personne seule soit l’équivalent…. de 9 euros par jour. 9 euros pour couvrir les dépenses alimentaires, d’habillement, d’ameublement, de loisirs, autant dire que les privations rythment le quotidiens des personnes concernées. Pour une famille monoparentale avec un enfant de moins de 14 ans, le reste pour vivre s’élève à 11 euros.

La crise de la Covid-19 aura encore réduit l’enveloppe disponible autant dire que boucler son budget c’est la quadrature du cercle, les privations sont nombreuses et les impayés s’accumulent.


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