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Chine et Allemagne : quand les étoiles pâlissent

Publié le mardi 28 octobre 2014 . 3 min. 27

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Après l’Allemagne au second trimestre, c’est au tour de la Chine au 3ème de décevoir. La croissance est descendue à 7,3% sur un an. C’est le chiffre le plus faible affiché depuis 2009, époque où la Chine subissait de plein fouet le contrecoup de la crise financière internationale. C’est surtout la confirmation du ralentissement qui se profile depuis plusieurs trimestres. Le taux de croissance cède 0,2 point par rapport au trimestre précédent mais surtout par rapport à la cible officielle. Cela ne semble pas grand-chose, mais dans le langage statistique chinois, ce chiffre constitue l’aveu que l’économie tourne en sous-régime. Sur le fond le malaise semble profond : dégradation du marché de l’immobilier, jusqu’ici soutien infaillible de l’activité, surcapacité industrielle, gonflement de l’endettement du secteur public pour financer des infrastructures à la rentabilité douteuse, rôle opaque du shadow banking », ce réseau informel qui échappe à toute réglementation avec ces « banquiers de l'ombre » qui fragilisent tout le système financier chinois par ses prises de risque incontrôlées. La transition vers un modèle de croissance moins extravertie, plus autocentrée est une voie plus douloureuse que prévue et n’est pas exempte de risque à la fois sur le niveau de croissance à attendre et sur sa stabilité financière. C’est sur ces deux points là que se fait la jonction avec l’Allemagne. Il faut revenir ici sur ce qui obsède les Allemands : le financement de leurs retraites. Et pour cause, l’Allemagne est un pays déjà vieux : 1 personne sur deux a plus de 45 ans, les plus de 65 ans représentent actuellement près de 21% de la population totale et en représenteront 28% environ d’ici 2030. Pour la France, ces chiffres sont respectivement de 40 ans pour l’âge médian, de 17,6% pour les plus de 65 ans dans la population totale aujourd’hui et de 23% demain. Impossible, donc, de comprendre l’Allemagne sans sa démographie, car cela a des implications directes sur sa stratégie qui peut se résumer ainsi :

 

1- si la population augmente moins vite, une croissante forte ne sert à rien puisque, le PIB augmente naturellement par tête.

 

2- Ce qui est déterminant c’est d’accumuler le maximum d’actifs extérieurs pour financer les retraites le moment venu. Et pour accumuler des actifs, il faut commencer par générer des excédents commerciaux.

 

3- L’ennemi c’est l’inflation, car elle vient rogner le pouvoir d’achat de la rente. Il faut donc un euro fort et une inflation faible, quitte à mettre en panne la demande européenne. Problème mineur, car tout l’enjeu consiste à placer l’économie dans le sillage des émergents, et notamment de la Chine. La lecture de la direction prise par les exportations allemandes en biens d’équipement éclaire bien la situation : le cap est résolument mis sur le grand large, Chine en tête. Là où le bât blesse, c’est que la tendance s’est cassée depuis 2012 et avec elle plusieurs certitudes comme l’émergence rapide d’une classe moyenne capable d’absorber toujours plus de produits allemands : en trois mois, les ventes automobiles en Chine sont passées d’un rythme de progression proche de 7% à moins de 3%. La rentabilité espérée des investissements directs risque bien de décevoir. Et les risques s’accumulent sur les débouchés et les créances de l’Allemagne rentière. Avec cette conclusion froide : quand les nuages s’amoncèlent sur l’économie chinoise, le ciel s’assombrit en Allemagne. 

 

Alexandre Mirlicourtois, Chine et Allemagne : quand les étoiles pâlissent, une vidéo Xerfi Canal



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