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Chine : le feu passe à l’orange

Publié le jeudi 4 juillet 2013 . 3 min. 34

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Plus de 10% en 2010, plus de 9% en 2011, sous la barre des 8% en 2012 selon les sources officielles. Mais mêmes si ces chiffres sont difficilement vérifiables, ils sont bien l'aveu de la décélération de la première économie émergente.

De fait, les signaux d'alarme se multiplient. La panique s'est ainsi emparée des marchés bancaires chinois juste avant l'été. Le taux interbancaire, le Shibor à 7 jours, c'est-à-dire le taux auquel les banques se prêtent entre elles, a flambé à plus de 13% le 20 juin, contre 2 à 4% depuis début janvier. Cette défiance soudaine des banques les unes envers les autres a fait courir le risque d'un assèchement du marché du crédit et donc de la liquidité. Au final ? La Chine a frôlé un épisode de credit crunch, de faillites en chaîne de ses banques, de blocage de l'investissement et de la consommation. Depuis, le Shibor est redescendu grâce à l'intervention massive de la Banque centrale chinoise. Cette alerte ne sera pas sans frais.

Le choix de l'assainissement financier siffle en effet la fin de partie pour les pratiques dangereuses. Des pratiques qui consistent à utiliser des prêts à court terme pour financer des produits à fort rendement mais à plus longue échéance. Dans le collimateur ? La finance occulte, ou le « shadowbanking ». Mais ce choix va plus loin encore car il remet en cause un modèle de croissance addict au crédit : depuis 2008, le niveau global de crédits est passé de 9 000 milliards de dollars à 23 000, soit une multiplication par 2,5. Cela conduit à des comportements de plus en plus risqués et à une mauvaise allocation des ressources. Ce qui mène droit à des surcapacités dans l'industrie et à l'apparition de bulles dans l'immobilier.

Assainissement financier d'un côté, remise en cause du modèle de croissance de l'autre. Le modèle mercantiliste chinois qui tire sa force de ses exportations de produits d'entrée de gamme est attaqué en son c?ur, la compétitivité coût. C'est la conséquence de la hausse rapide salaires (15% par an depuis 2002) et de l'appréciation tout aussi rapide du yuan en termes réels (+7% en 6 mois, + 15% sur 2 ans). Toutes ces révolutions contraignent la Chine à adopter un modèle de croissance tourné vers du plus haut de gamme et vers la demande intérieure. Sauf que la transition est délicate. D'abord, le faible poids de la demande des ménages ne suffit pas à tirer l'ensemble de l'économie et les hausses de salaires alimentent surtout l'épargne. Ensuite, s'attaquer aux marchés des produits à plus forte valeur ajoutée implique de progresser dans les secteurs à forte intensité en capital. Des secteurs « places-fortes » des pays développés, et la partie n'est pas gagnée d'avance comme le montre la stabilisation des importations chinoise de biens dans les achats étrangers américains.

Le coup d'arrêt à l'inexorable pénétration chinoise est bien visible. L'évolution de la balance bilatérale entre la Chine et l'Allemagne est également riche d'enseignements. Sur le front des équipements hauts de gamme, la Chine est loin de faire le poids face à la puissance germanique. Le passage à un nouveau modèle de croissance est devenu indispensable en Chine, mais il fait entrer le pays dans une phase de croissance plus faible, et à haut risque.

Alexandre Mirlicourtois, Chine : le feu passe à l'orange, une vidéo Xerfi Canal


Mots clés :

Economie mondiale

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