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Etats-Unis et Royaume-Uni : par ici la croissance !

Publié le lundi 8 septembre 2014 . 4 min. 13

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Les pays anglo-saxons vivent-ils un nouvel âge d’or ? A la lecture des comptes nationaux du 2ème trimestre : peu de doute, la croissance dépasse les 4% en rythme annualisé aux Etats-Unis, elle est proche de 3,5% au Royaume-Uni.  Autant dire qu’avec son zéro pointé, la zone euro est totalement distancée. Alors, certes, à trop se concentrer sur les chiffres de croissance, le risque est de se laisser aveugler par l'illusion d'optique du dernier point. Il faut donc s’attarder sur les niveaux. Et là, trois constats s'imposent.

 

Le premier,  les Etats-Unis ont restauré leur niveau de PIB dès 2011 et surplombent de 7,4% leur dernier point haut. Second constat, l’amélioration est plus récente au Royaume-Uni, mais « c’est fait », le niveau de richesse créée a dépassé au 2ème trimestre de cette année son dernier sommet. Dernier point, la zone euro reste 2,4% en-deçà de son pic d’activité. Pire, aucune amélioration tangible n’est perceptible depuis 2011. Face à une Europe embourbée, les gouvernements britannique et américain semblent donc bien avoir trouvé la potion magique de la relance. Parmi ces ingrédients, il y a d’abord une bonne dose de « quantitative easing ».  Une politique monétaire ultra-agressive qui a fait passer la taille du bilan de la Banque centrale anglaise de 6,5% du PIB avant récession à plus de 26% en 2013. Un soutien massif à l'économie accompagné d'une politique de taux bas et d’un dévissage de la Livre dans un premier temps.  C’est exactement le chemin suivi par la Fed aux Etats-Unis.  Cela a eu aussi pour conséquence directe de soutenir le prix des actifs  mobiliers comme le montre l’évolution du « Footsie » l’indice phare de la bourse de Londres,  où du Dow Jones aux Etats-Unis. Il est à son niveau record,  en hausse de 114% depuis début 2009. Actifs mobiliers d’un côté,  mais aussi immobiliers de l’autre. Les prix des habitations sont en forte hausse. Au Royaume-Uni, où le mouvement est le plus fort, les sommets de 2007 ne sont plus très loin. Pour ces deux pays où les effets richesse sont parmi les plus puissants au monde, la hausse des prix des actifs vient supporter la demande domestique. Une bouffée d’oxygène en attendant que les retombées de la redynamisation du tissu productif produisent pleinement ses effets sur l’emploi et les salaires. Une ré-industrialisation bien tangible aux Etats-Unis où la production industrielle est sur une pente croissante. Elle surpassait son pic de novembre 2007 de près de 4% en juillet dernier.  La comparaison pour la zone euro n’est pas flatteuse, elle qui reste à 12,4% de son précédent record.  Le faible niveau du coût du travail principalement dans les Etats du Sud ont permis la renaissance de l'emploi et de l'activité industrielle, notamment dans l'automobile ou le textile. Quant aux choix radicaux en matière de l’énergie, c’est toute l’industrie qui profite du faible coût de l’énergie. Et si le succès est moins net au Royaume-Uni, il y a un indice qui ne trompe pas : la forte hausse du taux d’utilisation des capacités de production qui dépasse 84%. C’est le signe d’un appareil productif de plus en plus sollicité.  C’est loin d’être le cas dans la zone euro où il bloque à moins de 80%.  Dernier élément, les pays anglo-saxons ne se sont pas auto-infligés de cures d’austérité aussi drastiques que dans la zone euro. C’est finalement en conjuguant stratégie de l'offre, de la demande et politiques budgétaires dosées que les pays anglo-saxons sont parvenus à enclencher un nouveau cycle de croissance. Moins le fruit d'un miracle, au final, que d'un très grand pragmatisme.

 

Alexandre Mirlicourtois, Etats-Unis et Royaume-Uni : par ici la croissance !, une vidéo Xerfi Canal



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