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Le bâtiment marche…à cloche-pied

Publié le mardi 26 juillet 2011 . 4 min. 43

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Le bâtiment va. Mais il va à cloche pied ! Je m'explique. Des deux piliers de la construction, le résidentiel et le non résidentiel, seul le premier s'est fortifié ces derniers mois. Comme vous pouvez le voir, les mises en chantier de logements sont sur une pente ascendante. Fin mai, près de 384 000 habitations étaient sorties de terre sur les 12 derniers mois. Un record depuis 2009. Et selon les prévisions de Xerfi, la barre des 395 000 devrait être allègrement franchie cette année. C'est une envolée de plus de 14%. Ce qui peut paraître surprenant. 14% alors que la croissance de l'économie française ne dépassera pas 2% cette année. +14% alors que le taux de chômage reste collé autour de 9,5% de la population active et que l'inflation rogne les très faibles hausses de salaires. Comment expliquer ce paradoxe ? En fait, ce paradoxe n'est qu'apparent. Si la construction neuve de logement fait mieux que l'ensemble de l'économie française, c'est grâce à la conjonction de quatre facteurs. D'abord, le contexte financier. Les taux des crédits habitat sont descendus à des niveaux exceptionnellement bas fin 2010. Les plus bas depuis la Seconde guerre mondiale. De quoi inciter de nombreux futurs acheteurs à sauter le pas. C'est vrai, les taux remontent mais la remontée se fait en douceur. Surtout, avec l'inflation, les taux d'intérêt réels restent eux faibles. Ensuite, le contexte boursier. Non seulement le CAC 40 a perdu 3,3% en 2010 mais surtout, sa volatilité a été très forte. De quoi faire fuir les investisseurs et les précipiter vers la pierre, LA valeur refuge par excellence. Et 2011 ne change rien à l'affaire. Les incertitudes n'ont jamais étaient aussi grandes. La preuve ? Le 18 juillet le CAC a touché un plus bas depuis le début de l'année. La troisième raison est la plus évidente. Je veux parler de l'augmentation de la population française. Ces 10 dernières années, le nombre d'habitants a progressé de 3,6 millions, soit une hausse de 6%. C'est rapide. Mais moins que la hausse du nombre de ménages. Car, il faut aussi prendre en compte la multiplication des familles monoparentales et le nombre de solos.Deux éléments qui réduisent le nombre de personnes vivant sous le même toit. Ce qui augmente d'autant les besoins d'habitation. La dernière raison renvoie à la faiblesse chronique de la construction neuve. Malgré des années record, les mises en chantier ont été en moyenne de 385 000 dans les années 2000. C'est à peine suffisant pour absorber la nouvelle demande.C'est surtout très insuffisant pour combler le déficit estimé à 1 million de logements. Regain de forme sur le compartiment du neuf, mais bonne tenue, aussi, de l'activité, dans l'entretien. Grâce au maintien d'une TVA à 5,5% et au dynamisme des travaux pour améliorer les performances énergétiques, les travaux d'entretien sont en hausse. Décidément, tous les clignotants sont au vert pour le logement. En revanche, c'est le rouge qui domine dans le non-résidentiel. Les mises en chantier de bâtiments peinent à décoller. Du côté public comme vous pouvez le découvrir, la construction de nouveaux locaux (hôpitaux, écoles, etc.) reste bloquée en dessous de 7 millions de m² en tendance annuelle. Rien d'étonnant en ces temps de restriction budgétaire. Le public out, reste le compartiment privé. Mais là non plus, aucune amélioration sérieuse en vue. Sur le segment des locaux industriels et des entrepôts, les mises en chantier stagnent à un niveau plancher. Un niveau plancher après avoir été divisé par deux entre début 2008 et fin 2010. Avec la baisse du taux d'utilisation des capacités de production dans l'industrie au 2ème trimestre, on voit mal comment redresser rapidement la barre. Pour résumer : le résidentiel va mieux, le non-résidentiel est encore malade. L'ensemble de la construction est donc toujours en convalescence, fragile en quelque sorte. Comme vous le voyez, notre prévision d'activité pour l'avenir est modeste avec une hausse du volume de production de 2,6% en 2011 et de 0,9% en 2012. C'est peu par rapport au décrochage passé mais cela hisse tout de même le bâtiment au rang des grandes branches d'activité les mieux loties en France.


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