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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Quels consommateurs européens ont le mieux traversé la crise ? Huit ans après la débâcle des subprimes et la faillite de Lehman Brothers, flash-back sur la consommation des ménages des 5 grandes économies de la région, soit l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Je prendrai ici l’évolution de la consommation en volume par habitant pour éliminer la composante strictement démographique de l’évolution des dépenses et gommer les effets prix. Les données, en niveau sont indicées en base 100 en 2007. Et que voit-on ? Une Europe coupée en deux de 2007 à 2009. Il y a d’abord les pays au cœur de la tourmente du surendettement pour qui la pilule est la plus amère : les Espagnols, les Britanniques et les Italiens. Leur consommation par tête reflue entre 3,6 et 6,4%. A l’autre bout, les Allemands avec des dépenses en hausse de 1,5% et les Français qui, bon an mal an, maintiennent leur niveau d’achat. Pour comprendre ces différences, il faut tenir compte de quatre facteurs. Le premier, c’est naturellement le pouvoir d’achat. Le deuxième, le taux d’épargne qui augmente lorsque la confiance diminue et lorsque le désendettement est prioritaire. Troisième facteur, l’évolution des prix de l’immobilier et les effets de richesse. Enfin, le taux d’imposition sur la consommation, la TVA pour l’essentiel. Le benchmarking par pays sur chacun de ces items est sans équivoque. Le rouge et l’orange dominent très clairement au Royaume-Uni et un peu moins en Espagne. A l’autre bout, la France, bénéficie d’une situation plus balancée tandis que l’Allemagne améliore sa situation sur quasiment tous les fronts. Moins touchés que les Espagnols ou les Britanniques, les Italiens voient néanmoins leur revenu fortement altéré. Après cette première phase, s’ouvre une période très courte de convergence entre les consommateurs européens, grâce à des mesures concertées de soutien fiscal au pouvoir d’achat. Mais dès 2011, l’écart se creuse à nouveau entre les Européens. Un écart qui va croissant jusqu’en 2013. D’un côté, les consommateurs italiens et espagnols s’enfoncent dans la crise. Au centre, les performances se resserrent entre Français et Britanniques. De leur côté, les Allemands font cavalier seul. Les sources de ces divergences sont bien connues. Avec la crise des dettes souveraines, la politique économique se durcit. Les Italiens, les Espagnols consolident très brutalement leurs finances publiques, combinant déflation salariale et pression fiscale accrue. Les Français sont touchés, mais à un moindre degré. Les Britanniques échappent aux affres de la rigueur mais la hausse des salaires coince alors que l’inflation grimpe. Dans presque tous les pays, les ménages doivent puiser dans leur bas de laine. En dehors des économies du Sud, la décrue des taux d’intérêt nourrit néanmoins des effets de richesse positifs. L’effet est particulièrement puissant aux Royaume-Uni où la BoE, à la différence de la BCE, a très vite abaissé son taux directeur alors que le gouvernement soutient le marché de l’immobilier avec son programme Help to buy. Enfin, dernier élément, la fiscalité sur la consommation. C’est le coup de massue un peu partout en Europe (notamment en France et en Espagne) mais pas au Royaume-Uni. 2013-2015 enfin : délestés du carcan de la rigueur et favorisés par une conjoncture plus favorable, les pays du Sud remontent mais ils partent de très bas : le bilan sur la période reste effroyable, avec une baisse de la consommation par tête comprise entre  13 et 10% environ. Les Britanniques et les Français limitent la casse. En revanche tout va bien pour des allemands à contremplois, qui avec des dépenses par tête en hausse de près de 6% sont devenus les cigales de l’Europe.


Alexandre Mirlicourtois, Les consommateurs européens en sortie de crise : les gagnants et les perdants, une vidéo Xerfi Canal TV


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